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Alimentation des ovins

Distribuer  le concentré le matin avec du fourrage  à volonté

Distribuer  le concentré le matin avec du fourrage  à volonté
Avec un fourrage à volonté, distribuer l’aliment concentré en un seul apport quotidien ne pose pas de problème. Attention, les brebis doivent avoir du fourrage en continu. ©Ciirpo

Faut-il fractionner le concentré ou bien distribuer la totalité une seule fois par jour ? Le sujet fait débat ! En effet, il est plutôt conseillé de fractionner son apport en deux fois, matin et soir, lorsque la quantité d’aliment concentré distribuée dépasse 600 g par brebis. Toutefois, de nombreux éleveurs distribuent des quantités supérieures en une seule fois, hors périodes de transition alimentaire. Afin de diminuer le temps de travail, deux essais* ont comparé deux lots de brebis allaitantes alimentées avec un foin de graminées offert à volonté. Les quantités de concentré, entre 1 et 1,2 kg de mélange fermier, étaient distribuées en un ou deux apports par jour. L’analyse, sur toutes les brebis, des pH ruminaux avant le repas et quatre heures après ne montre aucune différence selon la modalité d’apport du concentré.

Les mêmes performances

Par ailleurs, aucune brebis n’a montré de signe d’acidose et les valeurs de pH ruminaux sont toutes nettement supérieures à 5,5, chiffre considéré comme le seuil d’acidose. De plus, le rythme de distribution du concentré n’a pas modifié la croissance des agneaux. L’évolution de l’état corporel des brebis n’a pas montré de différence non plus. Le gain de temps quotidien permis par une seule distribution de concentré est évalué à une dizaine de minutes par jour pour 25 brebis par rapport au fractionnement du concentré en deux apports. Enfin, les brebis alimentées seulement le matin (ou le soir) ne bêlent plus une fois le concentré distribué, ce qui diminue le niveau sonore dans la bergerie.

Laurence Sagot, Institut de l’élevage-Ciirpo

* essais réalisés au Ciirpo, sur le site expérimental du Mourier (Haute-Vienne), dans le cadre du projet AstravOvin financé par les Régions Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes et l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires.