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Viticulture

Conséquences du gel : la colère monte

Le 12 mai à Tulette, les syndicats FDSEA et JA étaient également aux côtés des viticulteurs sinistrés pour présenter les dispositifs d’aides suite au gel du 7 au 8 avril. 

Conséquences du gel : la colère monte
Sandrine Roussin (au micro), présidente de la section viticulture de la FDSEA 26, a listé les dispositifs mis en place suite au gel exceptionnel du 8 avril. A ses côtés (à d. sur la photo), Serge Guier, secrétaire général du syndicat, a rappelé que la règle des minimis était pénalisante pour les exploitations drômoises dont certaines cumulent cinq années de sinistres climatiques.

Tout comme à Loriol avec les arboriculteurs, la FDSEA et Jeunes Agriculteurs Drôme ont organisé une réunion à la cave Costebelle de Tulette pour faire le point avec les viticulteurs sinistrés. Les communes de Suze-la-Rousse, Bouchet, Rochegude, Saint-Maurice ou Tulette comptent parmi les plus touchées de la région. La centaine de viticulteurs présents a laissé entendre une colère qui va crescendo au vu des mesures annoncées, jugées restreintes ou peu efficaces. Michel Bellier, président de la cave Costebelle, a annoncé que les pertes pour la structure coopérative se chiffraient à près de 60 000 hectolitres, avec toutes les conséquences pour faire face aux charges fixes. 

Règle des minimis discriminante

Sandrine Roussin, responsable de la filière viticole à la FDSEA 26 et vice-présidente de la chambre d’agriculture de la Drôme, a dressé la liste des mesures annoncées par le Premier ministre après ce gel exceptionnel (détail de ces mesures dans l’article ci-contre consacré à la réunion de Loriol). Mais beaucoup de questions restent encore sans réponse. Sans oublier les contraintes qui pèsent sur les différents dispositifs d’aide avec la règle dite « de minimis » (lire ci-contre). Serge Guier, secrétaire général de la FDSEA 26, a rappelé que cette règle est très discriminante pour les exploitations drômoises qui ont subi de nombreux sinistres depuis cinq ans.

Pour Sandrine Roussin, il est urgent de mettre en place un véritable « Plan gel », à la hauteur des enjeux, comme a pu l’être celui déployé face aux conséquences économiques et sociales du Covid. Elle a également annoncé qu’une mission d’enquête, dans le cadre de la procédure des calamités agricoles, devrait se dérouler le 26 mai dans le sud de la Drôme. 

Jean-Philippe Bréchet, membre du conseil d’administration de la MSA, a encouragé les viticulteurs à se rapprocher de l’organisme pour établir des dossiers d’aide et d’échelonnement des cotisations. Enfin, André Gilles, vice-président du Département en charge de l’agriculture, a indiqué que la collectivité voterait le 31 mai un plan d’aide exceptionnel gel, d’1,5 million d’euros. Celui-ci devrait, entre autres, permettre d’abonder le fonds « Région unie » pour des aides directes aux agriculteurs sinistrés.

La centaine de viticulteurs présents a laissé entendre une colère qui va crescendo au vu des mesures annoncées, jugées restreintes ou peu efficaces.