Sécheresse
Irrigation : le département placé en « crise sécheresse »

Tout le département de la Drôme à l’exception de quelques secteurs du Nord-Drôme est placé en situation de crise au regard de l’eau. Pour les irrigants concernés, les restrictions se durcissent encore.

 

Irrigation : le département placé en « crise sécheresse »
L’absence durable de précipitations associée à des températures exceptionnelles, ont fortement altéré l'état des cours d'eau et des nappes, dont les niveaux sont exceptionnellement bas pour la période, indique la préfecture dans un communiqué publié le 20 juillet après-midi. photo archive AD26

A l’issue de la réunion du comité « ressource en eau » du 18 juillet, la préfète de la Drôme a décidé de placer tout le département de la Drôme en niveau « crise sécheresse » à l’exception des eaux souterraines de la molasse Bas Dauphiné sur les secteurs Galaure, Drôme des Collines et Plaine de Valence, et des eaux superficielles et souterraines de Bièvre Liers Valloire, dont l’état présente à ce stade une moindre dégradation et qui demeurent en alerte renforcée.

L’absence durable de précipitations associée à des températures exceptionnelles, ont fortement altéré l'état des cours d'eau et des nappes, dont les niveaux sont exceptionnellement bas pour la période, indique la préfecture dans un communiqué publié le 20 juillet après-midi. Les services de l’État indique qu’« il est impératif et urgent que l’ensemble des usagers (particuliers, entreprises, collectivités publiques et exploitants agricoles) s’engagent dans la mise en œuvre de pratiques économes en matière de consommation d’eau et respectent scrupuleusement les règles de restriction des usages de l’eau ».

Pour les exploitants agricoles, la mise en place des tours d’eau (plage horaire) pour l’irrigation se renforce : suppression de 60 % des capacités de prélèvement.

Sur les bassins versants du Lez et de l’A(E)ygues, dont les règles sont communes avec le département de Vaucluse, interdiction totale d’arroser les cultures sauf les semences, l’horticulture, le maraîchage et les jeunes plants de moins de un an.

Les eaux souterraines qui restent en alerte renforcée, peuvent être utilisées pour l’agriculture uniquement avec la restriction de 40 % des capacités de prélèvement.

Pour les collectivités publiques (indépendamment de l’origine de l’eau), cet état de crise a pour conséquence l’interdiction d’arroser les pelouses, les espaces verts, les stades et espaces sportifs, de vidanger des piscines collectives et de laver à l’eau les voiries, terrasses et façades. Les fontaines doivent être fermées sauf celles fonctionnant en circuit fermé.

Pour les particuliers (indépendamment de l’origine de l’eau), il est interdit d’arroser les pelouses et les espaces verts, de remplir et de remettre à niveau les piscines, de laver les véhicules hors des stations de lavage, à l’exception des obligations réglementaires (véhicules sanitaires ou alimentaires), techniques (bétonnières…) et liées à la sécurité.

Pour les entreprises, il est interdit de laver à l’eau les voiries, terrasses et façades, d’arroser les golfs y compris les greens, de laver les véhicules hors des stations de lavage à l’exception des obligations réglementaires (véhicules sanitaires ou alimentaires), techniques (bétonnières…) et liées à la sécurité. S’appliquent les mesures de restriction d’eau prévues par les arrêtés préfectoraux d’autorisation des installations classées (ICPE) avec une diminution globale de 60 % des prélèvements d’eau pour les ICPE non soumis à des modalités spécifiques de restriction d’eau.

Des contrôles renforcés sont effectués tout l’été par les services de la police, de la gendarmerie nationale, et les services de police de l’environnement (DDT, OFB, Drela, DDPP), prévient la préfecture. Ces contrôles concernent tous les usagers consommateurs d’eau (particuliers, irrigants agricoles, collectivités, entreprises et industriels). La préfète de la Drôme invite les maires à mobiliser leurs polices municipales et leurs gardes champêtres afin de participer pleinement à ces contrôles. Tout contrevenant aux restrictions prévues par les arrêtés préfectoraux « sécheresse » s’expose à une contravention de 5e classe (jusqu’à 1 500 €).