Rendez-vous
Fête du charolais : une édition  pas tout à fait « normale »

Les 23 et 24 octobre, la Fête du charolais sera de retour au Scarabée de Roanne/Riorges dans la Loire. Mais la Covid-19 est encore bien présente et perturbe l’organisation.

Fête du charolais : une édition  pas tout à fait « normale »
Le Scarabée accueillera à nouveau ce week-end les animaux pour la Fête du charolais.

Bien évidemment, les animaux reproducteurs charolais seront présents tout ce week-end de la Fête du charolais et jugés samedi. Les organisateurs ont enregistré 214 inscriptions d’animaux, une trentaine de moins qu’en 2018, qui reste la dernière année dite « normale » de ce rendez-vous. En revanche, ils sont issus de plus d’élevages que la dernière édition (Loire et départements voisins). Les reproducteurs sont tous issus de troupeaux adhérents au Herd book charolais (HBC) et sont inscrits au livre généalogique. Ils possèdent leur certificat d’origine portant mention de leur généalogie, des valeurs génétiques de leurs parents et des résultats de concours : ce certificat est un document officiel garant de la « certification HBC » et accompagne tout reproducteur de race pure.
Une nouveauté pour les veaux mâles de l’année et veaux d’automne. Le Herd book charolais a créé des sous catégories pour valoriser la diversité des modèles charolais : une catégorie « bien naître » (critères d’index de facilité de naissance et d’Isu à respecter) et une catégorie « grand raceur ».
À l’issue du jugement des sections, un prix d’honneur sera attribué pour la catégorie veaux mâles de l’année « bien naître » et un autre pour la catégorie veaux mâles de l’année « grand raceur ». Il en est de même pour les veaux d’automne. Quant aux animaux de boucherie, exposés tout le week-end et jugés le samedi matin à huis clos, ils seront eux aussi moins nombreux cette année : 69 animaux inscrits, contre 105 en 2008. Contrairement aux animaux reproducteurs, moins d’élevages seront représentés : 23 en 2021 contre 31 en 2018. Christian Chargeraud, président de la Fête du charolais, donne quelques explications : « Les cours des animaux maigres étant élevés, les éleveurs-engraisseurs ont préféré ne pas acheter d’animaux de boucherie en vue de les engraisser car ils ont estimé que la plus-value potentielle apportée par le concours n’aurait pas été satisfaisante. Que ce soit pour la Fête du charolais ou pour les autres concours d’animaux de boucherie, l’avenir est plutôt nuageux car de moins en moins d’éleveurs élèvent des animaux de boucherie et les préparent pour des concours. » 
À noter, cette année, la création d’un prix spécial « label rouge gros bovin » attribué par Interbev et la FNCAB à l’animal label rouge qui obtiendra le classement le plus élevé dans le concours de bovins de boucherie.

Des concours annulés

Le concours d’agneaux de boucherie organisé pendant la Fête du charolais a dû être annulé, par manque de participants. Quant à l’exposition de l’association des Amis de la basse-cour, elle ne pourra pas se tenir sous sa forme habituelle car la Covid-19 a découragé plusieurs éleveurs à faire reproduire leurs animaux à plumes et à poils et d’autres à inscrire des animaux. D’autre part, les restrictions vis-à-vis de la grippe aviaire empêchent le déplacement des animaux à plumes. L’association se voit donc contrainte d’annuler l’exposition et les concours et de se résoudre à présenter au public uniquement des lapins. Un coup dur pour les responsables.
Lucie Grolleau Frécon