NUISIBLES
Gestion des rongeurs : des traitements à répétition, complets et ajustés

Souris, rat des charpentes, rat d’égout peuvent infester les bâtiments d’élevage ou de stockage. Ils dégradent, souillent, contaminent et véhiculent des maladies. Farago, entreprise de service du GDS, apporte son expertise pour se débarrasser de ces indésirables.

Gestion des rongeurs : des traitements à répétition, complets et ajustés
Le plus invasif avec un réel potentiel de nuisance est le surmulot ou rat d’égout. Il colonise aussi bien l’intérieur des bâtiments que ses abords. ©MB

«Quand on voit un rongeur, cela signifie que la population s’élève à 20 ou 30 individus, rappelle Rachid Oualif, technicien de Farago (voir encadré). Sachant que le surmulot ou rat brun ou gris (rattus norvegicus) se reproduit très rapidement, un couple pouvant engendrer jusqu’à mille ratons par an. Face à cette vitalité, il est évident que la réaction doit être immédiate, ajustée en fonction de l’évaluation, répétée et complète. » Le technicien ne cache pas qu’à l’heure actuelle, on constate la recrudescence des populations de rongeurs. « Dans les bâtiments agricoles, on rencontre trois espèces : des souris (mus musculus), des rats noirs ou rats de charpente (rattus rattus) et surtout des surmulots, rats d’égout ou rats brun ou gris (rattus norvegicus) ».

Trois indésirables

La souris vit dans les stocks de paille, de foin, dans les silos de céréales dont elle se nourrit. Elle se déplace peu car elle s’hydrate grâce à l’humidité présente dans sa nourriture. Si elle fait peu de dégâts, son urine très concentrée contamine les céréales et les fourrages. Pour sa part, le rat noir dit de charpente vit en hauteur, comme les oiseaux dont il colonise souvent les nids. Il occasionne de nombreux dégâts car il ronge les câbles et les gaines. Ses déjections souillent également les céréales et fourrages.
Le plus invasif avec un réel potentiel de nuisance reste le surmulot ou rat d’égout. Il colonise aussi bien l’intérieur des bâtiments que ses abords. Il vit avec les animaux (bovins, ovins, caprins) et aux plus près des humains. Très intelligent, il s’adapte aux rythmes et déplacements des habitants. Opportuniste, il se nourrit de tout ce qui est laissé à sa portée. Sa présence entraîne de nombreuses dégradations car il ronge  les portes, les cloisons, il coupe les fils électriques des robots, s’attaque aux DAC, aux salles de traite. Il s’infiltre dans les silos de maïs, d’herbe, creuse des galeries et fait des nids bien au chaud. La liste des dégâts est loin d’être exhaustive…
Au-delà de tous ces ravages déjà très inquiétants, le surmulot est également porteur de nombreuses maladies, comme la salmonellose, la leptospirose. Il transmet ces bactéries pathogènes par le biais de ses déjections qui souillent les céréales, les fourrages et, qui de fait, peuvent contaminer les troupeaux et nécessiter des traitements.

Une réponse complète, collective et ajustée

Pour Rachid Oualif, la recrudescence de ces populations tient en partie à la douceur des hivers. « Seuls les hivers froids, avec des températures en dessous de 10 °C pendant au moins quinze jours permettent d’éliminer les individus les plus faibles et les jeunes. » Ces colonies de rongeurs, se développent également en cas de manque d’hygiène et d’entretien dans et autour d’un bâtiment.
À la demande des agriculteurs, Farago procède à des prestations ponctuelles ou contractuelles avec un suivi régulier. « Notre intervention comprend tout d’abord un état des lieux pour faire une évaluation précise des populations. Nous pistons les déjections, les trous, les nids et les dégâts occasionnés sur l’ensemble du ou des bâtiments, aussi bien à l’intérieur qu’aux abords. Cela nous permet d’adapter le dosage du raticide employé. Il s’agit de céréales empoissonnées qui sont placées en hauteur dans des cages sécurisées ».
L’efficacité de l’intervention de Farago réside dans son approche globale de tous les lieux infestés. « Nous effectuons des passages réguliers, on évalue et on traite. Nous apportons également notre conseil aux agriculteurs pour qu’ils puissent prévenir de nouvelles invasions, confie Rachid Oualif. Pour une efficacité optimale, il est souhaitable que la lutte soit collective, c’est-à-dire, qu’elle soit entreprise par l’ensemble des exploitations d’un même territoire. » 

M. B.