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Abricot

Le préfet au chevet des arboriculteurs des Baronnies

A Bésignan dans des vergers touchés par le gel à plus de 80%, les arboriculteurs ont exprimé leurs inquiétudes pour l’avenir de l’abricot des Baronnies en quête d’une IGP.

Le préfet au chevet des arboriculteurs des Baronnies
A Bésignan, le préfet, entouré des élus et du président de la chambre d'agriculture a pu mesurer les dégâts dans un verger, et ce malgré les bougies déployées par le producteur.

Pour la cinquième année consécutive les vergers des Baronnies ont été frappés par le gel. José Fernandes, arboriculteur et maire de Bésignan, a accueilli le préfet en ces mots : « Merci d'être venu jusqu'à nous pour écouter notre désarroi et nous apporter l'espoir d'aides rapides, sans quoi certains d'entre nous mettront la clé sous la porte cette année ! » Jérôme Morin arboriculteur à Bésignan a déclaré : « J’ai tout essayé, mais en vain. Les bougies, les tours à vent, les machines antigel stationnaires sur plus de huit hectares n’ont rien pu faire. En deux ans, j’ai investi près de 50 000 euros pour affronter ces terribles gelées de printemps. Nous étions en alerte depuis quelque temps déjà sans imaginer la catastrophe qui nous attendait. »

Diversifier pour ne pas disparaître 

Franck Bec, président du syndicat de l’abricot des Baronnies, a rappelé au préfet et aux représentants des organisations professionnelles agricoles que la répétition des épisodes de gel a mis à mal les trésoreries. « Quand on a misé sur l’arboriculture pour produire cerises, pommes, prunes, coings, amandes, abricots en investissant en matériel et en personnel et que pour la cinquième fois on perd la majorité de la récolte, comment envisager aujourd’hui se diversifier sans entrée d’argent ? » se désolent de nombreux agriculteurs. Nombre d’entre eux se sont déjà orientés vers d’autres cultures, le lavandin, les plantes aromatiques et médicinales, le petit épeautre mais la configuration des terrains ne le permet pas toujours. 

Enfin, un arboriculteur a rappelé la problématique de l’accès à l’eau dans les Baronnies pour l’aspersion des vignes ou des arbres, un procédé protégeant les bourgeons du gel. « Trop de contraintes freinent la construction de retenues collinaires collectant les eaux de pluie », ont déploré les producteurs. 

J.M P