Des hausses de prix producteurs demandées

Dans un communiqué du 12 mai, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) presse la grande distribution de conclure la renégociation des tarifs avec les transformateurs « afin de permettre une revalorisation du prix du lait de chèvre au producteur le plus rapidement possible ». Les producteurs informent avoir adressé un courrier « à chaque enseigne de la distribution les appelant à tenir les engagements de la charte » signée par les industriels et les distributeurs, sous l’égide du gouvernement. « Il manque aujourd’hui 90 à 100 €/1 000 l pour permettre aux éleveurs de tenir et de ne pas impacter irréversiblement les trésoreries des exploitations », affirment-ils. Les élevages caprins sont fortement dépendants de l’aliment acheté qui représente en moyenne 50 % de leurs coûts de production (parfois 70 %). Or, les prix flambent et les revalorisations de 20 à 30 €/1 000 l obtenues début 2022 « sont loin d’avoir pu compenser ces surcoûts ». La Fnec estime que l’aide à l’alimentation animale, annoncée dans le cadre du plan de résilience, ne va pas « sauver » les éleveurs « vu le nombre de dossiers à satisfaire, à juste titre, et les montants d’aide estimés. Il est vital pour les éleveurs de chèvres d’obtenir un signal fort et ce dès la facture de lait du mois de juin. »