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Inauguration

Tech&Bio, un salon « remue-méninges » pour innover

La huitième édition de Tech&Bio a ouvert mardi. L’inauguration a permis de mettre en avant tout l’intérêt de ce salon à l’heure de la transition agricole.

Tech&Bio, un salon « remue-méninges » pour innover
Le 21 septembre, une fois le ruban inaugural coupé, le président de la chambre d’agriculture de la Drôme, Jean-Pierre Royannez, a convié un florilège de personnalités à découvrir le salon Tech&Bio. ©AD26-CL

En inaugurant la huitième édition de Tech&Bio, mardi dernier à Bourg-lès-Valence, le président de la chambre d’agriculture de la Drôme, Jean-Pierre Royannez, a rappelé ô combien l’événement est porteur de solutions à l’heure de la transition agricole. « Ce salon est un concentré d’innovations et de nouvelles technologies pour créer de la valeur dans les filières et les territoires », a-t-il souligné. En présence d’une multitude de personnalités, il a rappelé la nécessité d’une offre en adéquation avec la demande afin d’assurer un revenu aux exploitants. « L’exemple des difficultés actuelles en lait bio, où l’offre est excédentaire, démontre la nécessité de bien construire les filières. » Et si la Drôme n’est plus le premier département bio de France, « c’est bien parce que nous avons misé sur la complémentarité entre agriculteurs bio et conventionnels », a-t-il fait remarquer.

Le président des chambres d’agriculture de France, Sébastien Windsor, a mis l’accent sur l’accompagnement de trois enjeux : économique, sociétal, changement climatique. « Avec 8 000 collaborateurs dont 500 sur la bio, nous agissons pour préparer les solutions de demain en rassemblant le plus largement possible », a-t-il dit.

« Accompagner tous les projets »

En déambulant sur le site de Tech&Bio, le cortège des personnalités a pu découvrir les Technovations (concours d’innovations - lire notre édition précédente), les travaux de l’Inrae (méta-programme de recherche pour développer la bio à grande échelle) et ceux des instituts techniques (production de références…) ou encore le village du biocontrôle (un secteur qui pèse désormais 236 millions d’euros, en progression de 9 % sur un an). Sur le pôle Osez la bio, Rémy Fabre, élu de la chambre régionale d’agriculture, a mis en évidence la diversité des modes de production et de commercialisation de la bio en Auvergne-Rhône-Alpes (Aura). « Notre objectif est d’accompagner tous les projets ainsi que de permettre aux 7 500 exploitations bio de la région de perdurer », a-t-il confié. Le président du Cluster bio a précisé qu’Aura est la première région de France en termes d’outils de transformation et de distribution bio. De son côté, le président du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes, Jean-Pierre Gaillard, a pointé la capacité de la banque à accompagner les projets.

« Au service de la transition agroécologique »

« Tech&Bio est un lieu de progrès technique au service de la transition agroécologique, a déclaré le représentant de la direction régionale de l’agriculture (Draaf Aura). C’est un levier important pour réussir le challenge de doubler les surfaces bio d’ici 2027 en France. » Le vice-président de la Région Aura, Jean-Pierre Taite, a annoncé un nouveau plan bio régional (l’actuel, doté de trois millions d’euros arrivant à son terme). La présidente du Département de la Drôme, Marie-Pierre Mouton, a mis en avant l’approvisionnement des cantines des collèges drômois en produits locaux et bio « et ce bien avant la loi Egalim ».

Lors de cette inauguration, Marlène Mourier, maire de Bourg-lès-Valence, a évoqué les retombées économiques positives de Tech&Bio sur l’économie locale. Nicolas Daragon, président de Valence Romans agglo, a souligné le dynamisme agricole du territoire et la modernité du métier d’agriculteur, « créateur de richesse et non délocalisable ». Frédéric Lalanne, nouveau proviseur du lycée agricole Le Valentin, a qualifié Tech&Bio de « remue-méninges » pour innover. « Avec seize années de recul, vous mesurez le caractère précurseur de Tech&Bio », a déclaré Elodie Degiovianni, préfète de la Drôme, se réjouissant d’un salon au plus près des exploitants et des jeunes en formation mais aussi « venant alimenter les politiques publiques comme les plans Ecophytos ».

L’inauguration s’est achevée avec la remise des Talents Tech&Bio à quatorze agriculteurs-trices, en présence de la présidente de la Compagnie nationale du Rhône (lire par ailleurs). Puis par l’intervention vidéo du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie (voir ci-dessous), retenu au Sénat pour défendre la proposition de loi Egalim 2 destinée à améliorer la rémunération des agriculteurs.

Christophe Ledoux

Ministre de l’Agriculture : soutenir l’offre et consolider la demande bio

Retenu au Sénat pour défendre la proposition de loi Egalim 2 destinée à améliorer la rémunération des agriculteurs, Julien Denormandie a cependant adressé un message vidéo lors de l’inauguration de Tech&Bio. Il n’ pas fait d’annonce mais a tenu à rappeler ses objectifs et engagements. « Avec 2,5 millions d’hectares en bio, soit 9 à 10 % de la surface agricole utile, la France est un acteur majeur de la bio au sein de l’Union européenne. Mais nous irons plus loin avec un objectif de 18 % d’ici 2027, a-t-il déclaré. Je suis à vos côtés pour relever les défis du soutien à l’offre (aide aux reconversions, aux filières, solutions face aux impasses techniques), de la consolidation de la demande (notamment en luttant contre le comportement de certaines centrales de distribution proposant du bio au prix du conventionnel) et face aux crises conjoncturelles (comme celle touchant actuellement le lait bio) », a-t-il assuré.

C. L.

Pendant près de deux heures, le cortège des personnalités a parcouru les allées du salon Tech&Bio