Un essai pour préserver l’eau des troupeaux
Le PNR des Baronnies provençales et l’Adem de la Drôme ont lancé une expérimentation pour tester des dispositifs destinés à limiter l’évaporation sur les impluviums.

L’ été dernier, en prévision des pluies d’hiver, le Parc naturel régional (PNR) des Baronnies provençales et l’Adem (Association départementale d’économie montagnarde, service pastoral) de la Drôme ont aidé les éleveurs du groupement pastoral du Menon, sur la montagne de Banne, à installer des modules flottants (HexaBalls) à la surface de leur impluvium.
Bassin de collecte et de stockage de l’eau de pluie, un impluvium est exposé au vent et au soleil. Il est donc fortement soumis à l’évaporation, en particulier en été quand les brebis sont sur l’estive de la montagne de Banne et ont besoin d’eau pour s’abreuver.
Les HexaBalls, petites sphères hexagonales en plastique, s’imbriquent les unes avec les autres à la surface de l’eau. Elles se composent de deux parties assemblées : trouée, celle du bas laisse rentrer l’eau et sert de lest pour éviter leur envol tandis que celle du dessus assure la flottabilité. Elles recouvrent jusqu’à 99 % de l’impluvium et, ainsi, réduisent l’évaporation.
Les solutions existantes à ce jour sont onéreuses et non accessibles à l’ensemble des éleveurs. C’est la raison pour laquelle le PNR des Baronnies provençales et l’Adem ont lancé une expérimentation pour rechercher et tester de nouveaux dispositifs, comme ces modules flottants qui sont peu chers et faciles à installer. L’expérimentation a est aussi l’occasion d’étudier le comportement des vautours face à différents types de couvertures des impluviums. Elle est née de la volonté du PNR des Baronnies provençales et de l’Adem de rechercher de nouvelles solutions pour lutter contre l’évaporation de l’eau dans les impluviums. Veiller à la réduire est d’autant plus nécessaire que les Baronnies provençales, dont le climat se caractérise par ses influences méditerranéennes, sont soumises à une faible pluviométrie (variant de 700 à 1 200 millimètres de précipitations par an) et à des étés chauds et secs. Dans le contexte de changement climatique actuel, la problématique est d’actualité !