COOPÉRATION VITICOLE
Un esprit conquérant pour faire rayonner la Clairette de Die
À Die, Guillaume de Laforcade succède à Jean-Louis Berges à la tête du groupe Jaillance.
Guillaume de Laforcade, 43 ans, est le nouveau directeur général du groupe Jaillance*. Depuis septembre, il opère une transition en douceur avec Jean-Louis Berges qui était aux commandes de la cave dioise depuis 2010. Originaire de la région d’Angers, Guillaume de Laforcade affiche une solide expérience dans le monde des spiritueux et de la bière. De 2005 à 2013, il a contribué au développement international de l’entreprise La Martiniquaise, acteur majeur dans la production et la distribution de whiskies, portos, rhums… En 2013, il rejoint la brasserie Castelain dans le Pas-de-Calais en tant que directeur commercial et marketing. Avec des marques comme Jade (bière bio) ou Ch’ti, cette entreprise familiale connaît un fort développement ces dernières années. Mais, après presque dix ans dans la filière brassicole, Guillaume de Laforcade aspire à gagner en responsabilités. Ses premiers échanges avec le président Olivier Rey et le conseil d’administration de la cave de Die Jaillance vont le convaincre de rejoindre la coopération viticole.
Un outil solide
« Je retrouve dans la structuration de la cave coopérative les valeurs fortes de proximité que j’ai connues dans une entreprise familiale comme la brasserie Castelain. Après les spiritueux et la bière, j’ai désormais une appétence pour m’imprégner de la filière vin », confie le nouveau directeur général qui aborde ses nouvelles fonctions « avec de l’ambition mais aussi une certaine humilité ».
« J’ai la conviction que les fondamentaux de la cave sont solides, notamment sur nos outils industriels, de la réception de la vendange jusqu’à l’embouteillage, la logistique... Je sens également un état d’esprit positif, sincère, engagé de la part des opérateurs », assure Guillaume de Laforcade après ses premiers pas dans l’entreprise. Il ne cache pas que l’année 2023 va être « intense ». Comment vont réagir les consommateurs dans un contexte de pouvoir d’achat fragilisé ? Comment s’adapter face à la hausse des intrants, du coût de l’énergie ? « La filière agroalimentaire française va devoir être persévérante et résiliente », commente le directeur général.
Réservoirs de croissance
Il sait aussi que la concurrence sera dense sur le terrain de jeu commercial. « Chaque catégorie d’alcool cherche à séduire les consommateurs. Nous devrons nous montrer conquérants dans cette année incertaine. Dans un moment où chaque euro compte, les Français seront attentifs au rapport qualité/prix. Depuis vingt ans, la marque Jaillance est un repère dans le domaine des vins effervescents », estime Guillaume de Laforcade. Il est persuadé que la marque Jaillance, et plus particulièrement la Clairette de Die, dispose de « réservoirs de croissance » en grande distribution, sur le circuit CHD (consommation hors domicile) et à l’export. « La Clairette de Die doit être de plus en plus visible. Nous devons multiplier les rencontres avec les consommateurs, accroitre la dynamique sur les réseaux sociaux, partager nos convictions, raconter les histoires de nos viticulteurs, communiquer sur le label Vignerons engagés**… », annonce-t-il. Sans oublier l’amont. « Nous devrons aussi sécuriser nos coopérateurs. Un de mes engagements est de créer une communication régulière entre la cave et ses viticulteurs, détaille Guillaume de Laforcade. Tout commence par nos approvisionnements et je tiens à maintenir un dialogue ouvert et régulier. »
