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Aides suite au gel

Arboriculteurs et viticulteurs : dernier round pour solliciter les aides gel

Même s’ils sont nombreux à avoir demandé les aides suite au gel d’avril, un nombre conséquent d’arboriculteurs ne se sont pas encore manifestés. Pour eux, il n’y a plus de temps à perdre.

Arboriculteurs et viticulteurs : dernier round pour solliciter les aides gel

Mobilisée dès les premiers instants pour évaluer les pertes dues au gel exceptionnel d’avril et alerter les pouvoirs publics sur le besoin d’aides, la profession a pleinement joué son rôle. Ainsi, pour les arboriculteurs et viticulteurs sinistrés, plusieurs dispositifs ont été obtenus : avance sur les indemnités du fonds des calamités et aides de la Région et Département, fonds d’urgence, prise en charge des cotisations sociales MSA (à demander avant le 8 octobre), dégrèvement de TFNB, prêt garanti par l’État. A aussi été obtenu un dispositif d’aide pour l’aval.

« Les dossiers ne sont pas compliqués à remplir »


Face aux interrogations et doutes de certains arboriculteurs, « il faut rassurer et dire que ces dossiers ne sont pas compliqués à remplir », alerte Bruno Darnaud, élu chambre d’agriculture et arboriculteur à La Roche-de-Glun.

« Aujourd’hui, nous constatons que certains arboriculteurs et viticulteurs s’interrogent encore sur le fait de demander certaines aides, constate Bruno Darnaud, élu chambre d’agriculture et arboriculteur à La Roche-de-Glun. Certains se disent : “Ce n’est pas pour moi”. D’autres sont surpris par la rapidité des procédures comme pour le fonds des calamités où, habituellement, le dossier était à remplir quasiment un an après le sinistre. Des producteurs s’interrogent sur la règle des minimis, les taux de perte, le régime assuré-non assuré, l’éligibilité de leur demande... La profession continue de se mobiliser pour répondre à ces interrogations légitimes, poursuit Bruno Darnaud. Mais nous avons besoin que l’ensemble des arboriculteurs et viticulteurs se saisissent de ces aides. Il faut donc rassurer et dire que ces dossiers ne sont pas compliqués à remplir. J’ajoute que les techniciens arboricoles et viticoles de la chambre d’agriculture peuvent répondre à certaines interrogations. »

« Quand vous perdez toute votre récolte, c’est tout réfléchi »

Patrick Chirouzes, arboriculteur à Châteauneuf-sur-Isère, a subi de plein fouet le gel de la nuit du 7 au 8 avril dernier sur ses vergers. « Sur mes 13 hectares de pêchers en pleine production et sur mon demi hectare d’abricotiers, la perte de récolte a été de 95 %, explique-t-il. Et les 5 % restants ont été anéantis par les problèmes sanitaires liés aux fortes pluies de l’été. Je n’ai donc rien récolté cette année. » Cette situation n’est pas unique, elle touche même la plupart des arboriculteurs.

Même s’il n’est pas féru d’informatique, Patrick Chirouzes, arboriculteur à Châteauneuf-sur-Isère, a su se débrouiller seul pour demander les aides « gel ».

Patrick Chirouzes a très vite demandé les aides négociées par la profession. « Quand vous perdez toute votre récolte, c’est tout réfléchi », confie-t-il. Même s’il n’est pas féru d’informatique, il a su se débrouiller seul pour demander l’aide d’urgence de 5 000 euros (qu’il a reçue), l’aide régionale (en cours d’instruction) ainsi que l’avance du fonds des calamités (20 000 euros perçus). Depuis, il a rempli son dossier complet sur Télécalam, sans trop de difficulté malgré certains blocages inexplicables du site. « J’ai aussi demandé la prise en charge des cotisations sociales MSA. La demande a été un peu plus compliquée à faire car il y a eu un changement de formulaire, ce qui a nécessité de redéposer le dossier, » indique-t-il.

Globalement, il estime que le plus dur, « c’est de fournir les pièces justificatives sur quelques dossiers. Toutes ces formalités demandent du temps mais on est bien informé, que ce soit par le journal L’Agriculture Drômoise, le Zoom de la chambre d’agriculture, le syndicalisme ou encore la DDT, ce qui est appréciable. » Il invite ses collègues arboriculteurs sinistrés à suivre son exemple.

Christophe Ledoux

Gel 2021 : Télécalam ouvert pour les fruits à noyaux

Par arrêté ministériel en date du 16 juillet, le ministère de l’Agriculture a porté reconnaissance des pertes de récolte sur arbres fruitiers (abricots, pêches, cerises, prunes), suite au gel du 4 au 8 avril. Les arboriculteurs ayant subi des pertes de récoltes en 2021 suite à cet épisode de gel peuvent déposer une demande d’indemnisation. Une téléprocédure est mise en place et ouverte jusqu’au 7 octobre.

L’ensemble des informations se trouve sur le site de la préfecture www.drome.gouv.fr. En cas de difficultés, la DDT peut apporter un appui (permanence calamité) tous les matins sauf le mercredi au 04 81 66 80 50 (ou 80 25) et par mail à [email protected].

« Cette nouvelle mesure fait suite aux précédentes, qui ont été mises en œuvre dans la Drôme dès le mois de juin 2021 : aide d’urgence aux arboriculteurs producteurs de fruits à noyaux et avance de trésorerie pour les mêmes arboriculteurs », indique la préfecture de la Drôme.