Il réalise ses premières vendanges en Crozes-Hermitage
Sur l’appellation Crozes-Hermitage, Jonathan Belle s’apprête à réaliser ses premières vendanges. Issu d’une famille d’agriculteurs, il est installé depuis plusieurs années en tant que pépiniériste de vignes et a choisi de diversifier son activité. Il apportera cette année sa première récolte à la cave de Tain, après deux ans d’attente.

À 28 ans, Jonathan Belle est viticulteur en appellation Crozes-Hermitage. Installé en 2016 à Lanarge, il a démarré son activité d’agriculteur en faisant de la pépinière de vignes. Très vite, il a cherché à développer son exploitation pour diversifier ses revenus. Il y a trois ans, il s'est mis en quête d’une petite parcelle pour y planter de la vigne. « Pour trouver des terrains en appellation Crozes-Hermitage c’est compliqué. Les parcelles disponibles sont souvent en pente et très peu mécanisables, explique-t-il. J’ai été aidé par la cave de Tain qui m’a proposé une parcelle dans la zone d’appellation. Ils m’ont également soutenu pour l’achat des plants et pour le paillage ». Ce coup de pouce non négligeable a permis au jeune viticulteur de planter 1,13 hectare de vignes en 2019 sur une parcelle adéquate et mécanisable.
Vendanges précoces
Une fois ses pieds de vigne plantés, Jonathan Belle a dû prendre son mal en patience le temps d’obtenir l’appellation Crozes-Hermitage. Le cahier des charges de l’AOC prévoit en effet que le bénéfice de l’appellation d’origine contrôlée ne peut être accordé aux vins provenant des parcelles de jeunes vignes qu’à partir de la deuxième année suivant celle au cours de laquelle la plantation a été réalisée, si celle-ci a eu lieu avant le 31 juillet. Faute de production en 2021, ce n’est que cette année qu’il fera ses premières vendanges sur ses propres parcelles. C’est donc avec une pointe d’appréhension qu’il attend ce moment et celui de son premier apport à la cave de Tain. Mais il se rassure aussitôt car il connaît déjà bien ce moment particulier de l’année. « Mon père et mon oncle étaient associés et avaient des vignes donc j’ai déjà fait des vendanges », précise-t-il.
Cette année, les vendanges seront particulièrement précoces. Jonathan Belle se tient prêt et sait que le cas échéant, il embauchera un saisonnier ou aura de l’aide de la part d’autres viticulteurs autour de lui. Avec seulement un hectare de vignes le travail sera moins fastidieux mais il faudra aussi composer avec les températures et peut-être adapter les horaires de travail.
« Je n’ai que des blancs. Je pense donc boucler mes vendanges entre fin août et début septembre », indique-t-il. En attendant la date fatidique, il se prépare tout de même à une année au rendement faible, sachant que le cahier des charges de l’appellation prévoit un rendement visé de 45 hectolitres par hectare. D’ores et déjà, il s’attend à être en-dessous de cet objectif.
Un accompagnement par la cave de Tain
Mais le viticulteur ne se sent pas seul et reste plutôt confiant pour l’avenir. Depuis son installation, il est suivi par la cave. « Nous sommes bien accompagnés par les techniciens », constate-t-il. Une réunion “vendanges” est d’ailleurs organisée pour soutenir les viticulteurs dans leur récolte. Pour l’instant, Jonathan Belle ne pense pas forcément à agrandir son exploitation, la vigne étant une source de revenu qui vient compléter ses autres activités.