Accès au contenu
SANITAIRE

Les parasites internes de saison

Si les strongles gastro-intestinaux peuvent imposer un traitement dès la fin du printemps, l’haemonchus (le plus redoutable d’entre eux) aime la chaleur et l’humidité. Ce parasite est surtout présent en été. 

Les parasites internes de saison
Un animal en bon état est plus résilient (faculté de s’adapter) face aux parasites. © Ciirpo

Le ténia induit des baisses de performances et une mortalité exclusivement sur les animaux sensibles, c’est-à-dire pâturant depuis moins de 4 mois. Au-delà, ils sont immunisés. Les premiers effets de la Petite Douve se font surtout ressentir en automne. Logée dans les canaux biliaires, elle nuit au bon fonctionnement de la digestion. Il est donc particulièrement important que les brebis en soient débarrassées un mois et demi avant la mise-bas.  Par ailleurs, certains médicaments n’éliminent que les larves de plus de huit semaines. Il est donc normal de retrouver des œufs dans les analyses de crottes après un traitement. 

Des analyses de crottes pour statuer

La Grande Douve, présente en fin d’été et en automne est révélatrice de zones humides.  Le constat est le même pour le paramphistome qui est surtout pathogène lorsque les parasites adultes sont présents en quantité importante. La coccidiose reste rare au pâturage. Seules les périodes sèches avec des agneaux couchés tous au même endroit (autour des râteliers par exemple) restent des conditions favorables. L’animal infesté qui héberge des coccidies dans son intestin va rejeter des œufs du parasite (ookystes) dans ses fèces. Les ookystes vont alors trouver des conditions favorables à leur développement, comme en bergerie. Dans tous les cas, les adultes s’immunisent contre les coccidies. Enfin, les oestres sont dues à des mouches spécifiques (oestrus ovis) qui pondent à l’entrée des nasaux. Elles apparaissent en automne sur des zones favorables à leur développement.  

Laurence Sagot - Institut de l’élevage-Ciirpo