DISCOURS TÉLÉVISÉ
Covid-19 : Le retour à la normale n’est pas encore pour demain

28 novembre, 15 décembre, 20 janvier : telles sont les trois échéances annoncées par le président de la République mardi soir 24 novembre pour lever progressivement les restrictions mises en place depuis octobre afin de freiner la propagation du virus Covid-19. Même si les indicateurs relatifs à la situation sanitaire s’améliorent, des efforts devront encore être consentis par les Françaises et les Français.

Covid-19 : Le retour à la normale n’est pas encore pour demain
Lors d’un nouveau discours télévisé mardi 24 novembre, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé une levée progressive des mesures de confinement en vigueur depuis la fin octobre. (Crédit : FranceInfo)

Dans son allocution de mardi soir visant à faire un point sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19, Emmanuel Macron a clairement rappelé les objectifs du gouvernement qui le guident dans la prise de décision : « Sauver des vies au maximum, maîtriser l’épidémie, tout en prenant en compte à chaque fois, au mieux, les autres malades, l’isolement de certains, notre économie, et ce qui fait la vie : l’éducation, la culture, le sport, notre art de vivre. » 

La décrue est amorcée

Le 16 novembre, 33 500 patients étaient hospitalisés en raison du Covid, mais la décrue est amorcée. 4 900 personnes étaient en réanimation cette même date ; ils étaient 4 300 mardi. « Il ressort que le pic de la seconde vague de l’épidémie est passé », assurait le président de la République. Néanmoins, « nous avons encore devant nous plusieurs semaines pour atteindre les objectifs que j’avais fixés (ndlr, dans son discours du 28 octobre) qui permettent de contrôler l’épidémie et donc de stabiliser le nombre de contaminations autour de 5 000 personnes par jour et d’avoir entre 2 500 à 3 000 personnes en lits de réanimation. » Il demande ainsi aux Françaises et aux Français de poursuivre leurs efforts. « Il nous faut continuer pendant plusieurs semaines à éviter nombre d’activités dans des lieux clos qui accélèrent la diffusion du virus, et limiter au maximum les rassemblements » de personnes sans masque. C’est cette logique qui prévaut pour les décisions prises par le gouvernement en matière d’assouplissement des mesures et de réouverture de lieux et d’activités.

28 novembre : la fin de la règle du km

Emmanuel Macron annonçait que « dès samedi prochain matin, plusieurs changements seront réalités » : les déplacements pour motif de promenade ou activité physique en extérieur sont désormais permis dans un rayon de 20 kilomètres et pour trois heures ; les activités extra-scolaires en plein air sont à nouveau autorisées ; pour les cultes, les offices sont à nouveau permis dans la stricte limite de 30 personnes ; tous les commerces peuvent rouvrir et les services à domicile reprendre, mais dans le cadre d’un protocole sanitaire strict. De préciser, rassurant ainsi les nombreuses personnes dont l’activité est suspendue depuis plusieurs semaines : « Les commerces et les services pourront donc réouvrir, selon ces règles, jusqu’à 21 heures au plus tard. Les librairies, les disquaires, les bibliothèques et archives pourront aussi réouvrir dans ces conditions. »

Mais certaines mesures ne changent pas : le confinement adapté et donc le système de l’attestation resteront en vigueur « car c’est ce qui nous a permis d’obtenir ces bons résultats. Il faudra donc continuer à rester chez soi, à télétravailler quand cela est possible, à renoncer aux réunions privées, aux rassemblements familiaux, à tous les déplacements non nécessaires ». 

15 décembre : la fin des attestations ?

Ensuite, le 15 décembre, « si nous sommes bien arrivés autour des 5 000 contaminations par jour et environ 2 500 à 3 000 personnes en réanimation, nous pourrons alors franchir un nouveau cap. Alors le confinement pourra être levé ». Ceci signifie déplacement sans autorisation, y compris entre régions, et passer Noël en famille. Mais, « il faudra au maximum limiter les déplacements inutiles. J’en appelle à votre sens des responsabilités : il ne s’agira pas, à coup sûr, de vacances de Noël comme les autres ».