ÉVÉNEMENT
Marrons Imbert : 100 ans  de saveurs et de goût !

Fondée au début du XXe siècle par Gustave Imbert, l’entreprise albenassienne a traversé les époques en cultivant sans cesse l’excellence.

Marrons Imbert : 100 ans  de saveurs et de goût !
Stéphanie Nogier-Imbert, actuelle patronne des Marrons Imbert, est l’arrière-petite-fille du fondateur, Gustave Imbert.

Lui-même n’y aurait peut-être pas cru : Gustave Imbert pouvait-il s’imaginer que 100 ans après sa création, l’entreprise à laquelle il avait prêté son nom poursuivrait encore l’aventure ? Et quelle aventure ! Vraisemblablement débutée en 1905 à Aubenas - d’après les quelques archives de l’époque - elle est le fruit de l’association des talents de deux audacieux : le pâtissier Eugène Contassot et Gustave Imbert, jusqu’alors orienté vers l’industrie textile et le ver à soie. Ensemble, ils se lancent un défi : fabriquer des marrons confits et de la crème de marrons. Ils donnent vie à un atelier de cuisson et confisage du marron - installé chemin de Bourgneuf à Aubenas -, et mettent au point des recettes qui traverseront le temps. En 1914, alors que la guerre éclate en Europe, la « société des marrons glacés » doit brutalement interrompre son activité. Gustave Imbert est mobilisé au front et connaît la dure réalité des tranchées. Une fois la paix déclarée, il revient à Aubenas, et, en 1920, fait renaître la fabrique de marrons glacés en lui donnant son nom. La « société des marrons glacés Imbert » survivra à la Seconde Guerre mondiale, et bientôt au décès de son fondateur en 1950. Son fils Maurice, magistrat qui devait être promu Procureur de la République, décide alors d’interrompre sa carrière d’homme de loi pour se consacrer à l’entreprise familiale dont il est l’héritier.

L’ancien atelier de cuisson et confisage du marron Imbert était initialement installé chemin de Bourgneuf à Aubenas.

Des secrets de fabrication qui ont traversé le siècle

Formé sur le tas au contact des employés d’alors, ce visionnaire donnera ses lettres de noblesse à la Maison Imbert. « C’était un homme de caractère qui, malgré les progrès de la technologie industrielle, a toujours mis un point d’honneur à conserver strictement la recette de son père pour permettre la meilleure expression possible de la châtaigne », se souviennent ceux qui l’ont côtoyé. Pas question pour l’entrepreneur de broyer, cuire et filtrer les châtaignes sans les avoir triées préalablement. Toutes les châtaignes sont ainsi épluchées et triées avant la cuisson. Et on ne lésine pas avec les matières premières : chez Imbert, on ne veut pas entendre parler de glucose. On utilise exclusivement du sucre raffiné et des gousses de vanille aux côté des meilleures châtaignes ! Matières premières, secrets de fabrication, prix…, Maurice Imbert n’a jamais fait de concession. Il a ainsi contribué à donner à la Maison Imbert tout son prestige et à lui bâtir une solide réputation. Il ne souhaitait pourtant pas voir ses enfants reprendre l’activité dans un contexte commercial qu’il jugeait de plus en plus difficile.

Dans la famille Imbert, donnez-moi la petite-fille !

Finalement, sa petite-fille Stéphanie a réussi à le convaincre de lui céder les rênes en 1993. Après s’être formée sous la houlette bienveillante de son grand-père, la jeune femme reprend les rênes de l’entreprise en 1998, alors que Maurice Imbert est âgé de 85 ans. Elle devient petit à petit une cheffe d’entreprise accomplie qui ne transige pas avec ses fondamentaux, et poursuit ainsi l’œuvre familiale dont elle est l’héritière.
Après un déménagement dans la zone commerciale d’Aubenas en 2004, la Maison Imbert perpétue aujourd’hui encore la tradition dans le respect des recettes d’époque. L’épluchage avant cuisson exige des châtaignes de qualité produites dans le respect d’un strict cahier des charges, c’est pourquoi la fabrique ardéchoise privilégie la châtaigne d’Ardèche AOP autant qu’elle le peut. Et comme un cadeau pour son 100e anniversaire, la production ardéchoise est au rendez-vous. Les Marrons Imbert ne peuvent que s’en réjouir. Ce sont autant de secrets et de savoir-faire qui ont fait le succès des Marrons Imbert, un succès promis à cent années de plus !

Mylène Coste

MARRONS IMBERT : carte d’identité

Depuis ses débuts, la Maison Imbert oriente principalement ses débouchés vers une clientèle professionnelle : restaurateurs, pâtissiers, boulangers, et de plus en plus de glaciers, directement ou via des grossistes, lui procurent 80 % de son chiffre d’affaires. Positionnée sur le haut de gamme, elle travaille avec les plus grands noms de la profession comme le salon de thé parisien Angelina, devant lequel les clients font la queue pour goûter au fameux Mont-Blanc au marron. En saison, les produits Marrons Imbert sont vendus en épiceries fines, magasins spécialisés et pâtisseries, ainsi qu’en magasins, par correspondance et sur le site internet de la marque. Toutefois, on ne trouvera pas les marrons glacés Imbert en GMS.
L’entreprise ardéchoise exporte également ses produits, là encore pour des professionnels, principalement en Asie (plus de 40 % de l’export), mais aussi au Canada et en Europe.

Des coffrets collector  pour les gourmands !

Des coffrets collector  pour les gourmands !

À l’occasion du 100e anniversaire de la Maison Imbert, deux coffrets collector ont été tout spécialement édités. Un centenaire, cela se fête ! Pour l’occasion, la Maison Imbert sort deux éditions limitées : une réédition d’un de ses plus anciens coffrets contenant 12 marrons glacés, ainsi qu’une boîte 4/4 de crème de marrons d’Aubenas à l’effigie de la fillette mythique de ses anciennes « réclames ». Ces deux éditions limitées sont à la vente en magasin ou en cliquant ici