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CONSEIL AGRICULTURE

Le Portugal veut baliser les discussions sur la Pac et le commerce

Pour sa première réunion des ministres de l'Agriculture du semestre à la présidence du Conseil, le Portugal souhaite faire le point sur deux des priorités de son mandat : les négociations interinstitutionnelles sur la Pac et les accords de libre-échange.

Le Portugal veut baliser les discussions sur la Pac et le commerce
Les ministres de l'Agriculture de l'UE se sont réunis le 25 janvier, en visioconférence, pour la première fois sous la présidence du Portugal qui a présenté son programme de travail pour les six premiers mois de l'année. (Crédit : UE)

Les ministres de l'Agriculture de l'UE se sont réunis le 25 janvier, en visioconférence, pour la première fois sous la présidence du Portugal qui a présenté son programme de travail pour les six premiers mois de l'année avec pour priorité la conclusion des négociations avec le Parlement européen sur la réforme de la Pac. L'objectif affiché est de finaliser ces discussions d'ici le mois d'avril.

Impact cumulé des accords commerciaux

Autre priorité de la présidence portugaise : les questions agricoles liées au commerce international. Le Portugal promet au cours du premier semestre 2021 d'accorder une attention toute particulière aux futures relations de l'UE avec le Royaume-Uni, mais aussi d'accélérer les dernières étapes du processus de ratification de l'accord UE-Mercosur et de passer à la vitesse supérieure dans les négociations commerciales avec la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Pour alimenter la discussion, la Commission européenne a présenté à cette occasion une mise à jour de son étude de 2016 sur l'impact cumulé des accords commerciaux signés par l'UE ou en cours de discussion sur l'agriculture de l'UE. Dans ses premières conclusions présentées le 18 janvier aux experts nationaux du Comité spécial agriculture, Bruxelles a indiqué que les résultats obtenus confirmaient les conclusions générales de la première version de ce travail mené par le centre commun de recherche de la Commission. En 2016, les chercheurs avaient conclu que l'impact des accords commerciaux négociés - ou en cours de négociation - par l'UE était relativement équilibré en termes d'échanges, de niveau de production et de prix, pour l'ensemble du secteur agricole de l'UE même s'ils mettaient en lumière la vulnérabilité de certains secteurs sensibles : la viande bovine, le riz et, dans une moindre mesure, la volaille et le sucre. Dans cette optique d'évaluation des accords commerciaux qu'elle signe, la Commission européenne a d'ailleurs ouvert une consultation publique concernant l'impact de celui signé avec le Pérou, la Colombie et l'Équateur qui y avait adhéré dans un second temps en 2017. Celle-ci vise à évaluer son impact en termes de coûts et bénéfices ou encore d'environnement. L'UE importe plus qu'elle n'exporte vers ces trois pays, avec une balance commerciale négative de 200 millions d'euros.

A.G