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Nécrologie

CRPF : Pierre Tabouret nous a quittés

Les forestiers sont en deuil et la trufficulture a perdu sa référence après le décès soudain de Pierre Tabouret à l’âge de 64 ans.

CRPF : Pierre Tabouret nous a quittés

Les forestiers sont en deuil et la trufficulture a perdu sa référence après le décès soudain de Pierre Tabouret, victime d’une rupture d’anévrisme de l’aorte la semaine dernière à l’âge de 64 ans. Ses obsèques ont eu lieu lundi 24 janvier au temple de Die. A la retraite depuis deux ans, Pierre Tabouret avait effectué toute sa carrière de technicien forestier à l’antenne drômoise du Centre régional de la propriété forestière (CRPF). Sa connaissance de l'ensemble des truffières de Drôme et d’Ardèche avait fait de lui une référence en matière de trufficulture sur toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il laisse un fils, Marius, et son épouse, Evelyne, très souvent mise à contribution en particulier dans les salons promotionnels de la truffe.

« J'ai débuté ma carrière avec lui, moi en Ardèche, lui en Drôme, témoigne René Sabatier, ingénieur CRPF à la retraite. Au gré de nos évolutions professionnelles, il s'est retrouvé en fin de carrière dans mon équipe. Il faisait bon de travailler avec lui, il était toujours disponible et prêt à aider les jeunes en particulier. »

« Le hasard a fait que le tout premier chantier du Pierre Tabouret, recruté au CRPF en 1981, a été la constitution du groupement forestier du col du Pré à Chamaloc, se souvient André Aubanel, président de Fransylva Drôme et agriculteur sur cette même commune. La famille Tabouret est une vieille famille dioise. Pierre avait une qualité d’observation de l’évolution des maladies de la forêt. Parallèlement, il s’était spécialisé dans la truffe et avait une capacité d’investissement sans limite. C’était le bras actif de nombreuses associations. »

« Le monde de la truffe vient de perdre le meilleur de ses ambassadeurs, confie Didier Roche, président de la fédération régionale des trufficulteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes. Pendant près de quarante ans, il a œuvré pour la trufficulture. Grâce à son écoute et ses qualités, beaucoup de projets ont pu voir le jour. Au sein de nos associations, syndicats et fédérations régionale et nationale, il était reconnu de tous. Grâce à lui, la fédération régionale des trufficulteurs a obtenu il y a déjà quatre ans un plan de filière, le premier en France, qui a permis de planter (de l’ordre de) quelque 120 hectares de truffières. Ses valeurs humaines, sa générosité et sa joie de vivre était communicative. »