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Fruits

Vergers écoresponsables - « Demain se récolte déjà ici »

Label le plus connu du rayon fruits et légumes, « Vergers Ecoresponsables » fête cette année ses dix ans d’existence. 

Vergers écoresponsables - « Demain se récolte déjà ici »
© AD

« Nous aurions aimé nous contenter de souffler ces dix bougies », commente amèrement Daniel Sauvaitre, président de l’Association nationale pommes poires (ANPP), en faisant allusion aux milliers de torches qu’il a fallu allumer dans les vergers pour tenter de lutter contre la gelée noire de début avril. Mais même avec une récolte amputée par le gel, « Vergers écoresponsables » entend bien célébrer dignement cet anniversaire. Le label a été rejoint il y a quelques années par les filières pêches-nectarines et abricots. Désormais, il rassemble 1 783 producteurs (en 2020), pour 38 000 hectares de vergers. Le potentiel de production total s’élève à près de 1,3 million de tonnes : 1 million de tonnes de pommes, 57 000 tonnes de poires, 150 000 tonnes de pêches nectarines et 75 000 tonnes d’abricots. L’obtention du label repose sur la certification de treize engagements des producteurs, dix en verger et trois en station. Quatre d’entre eux permettent d’obtenir la certification Haute valeur environnementale (HVE), le signe officiel qui est en plein développement. L’objectif de Vergers écoresponsables (VER) est d’avoir 50 % des exploitations certifiées HVE en 2022 (et 100 % en 2029), un objectif qui est déjà atteint en pêches nectarines (231 exploitations et 4 799 ha certifiés, soit 77 % de la production en VER), et en abricots (231 exploitations et 2 967 hectares, 63 % du potentiel). Il devrait être atteint prochainement en pommes et poires (477 exploitations, 9 950 hectares, soit 37 %).

Vergers écoresponsables prends par ailleurs de nouveaux engagements. Ainsi, une démarche est en cour pour l’obtention, pour l’ensemble des vergers, du label Bas carbone en 2024. Le but est de maximiser le stockage du carbone dans les vergers, et de minimiser les émissions de CO2 par le reste de la chaîne de production. Et pourquoi pas, à terme, de permettre aux arboriculteurs de bénéficier de crédits carbone. Enfin, pour la première fois, les quatre espèces vont lancer une campagne de communication commune au printemps et en été pour la pêche-nectarine et l’abricot, en automne et en hiver pour la pomme et la poire. « Cela nous permettra de communiquer sur le label toute l’année », souligne Bruno Darnaud, président de l’AOP pêches et abricots de France. Des spots télé sont programmés avec un slogan soulignant l’engagement des producteurs : « Demain se récolte déjà ici ».