Dans un communiqué publié le 23 juin, le procureur de Valence, Laurent de Caigny, a annoncé l’interpellation de trois hommes soupçonnés d’avoir empoisonné un loup.
Dans un communiqué publié le 23 juin, le procureur de Valence (Drôme) Laurent de Caigny, a annoncé l’interpellation de trois hommes qui sont soupçonnés d’avoir empoisonné un loup. Parmi eux, figure un référent local « loup », réseau piloté par la direction départementale des territoires (DDT) et l’office français de la biodiversité (OFB).
C’est le 4 mars dernier que le cadavre d’un loup avait été trouvé à Crupies à une quarantaine de kilomètres à l’est de Montélimar. L’enquête menée par les forces de l’ordre ont permis d’identifier les contrevenants qui seront jugés le 12 décembre prochain « pour destruction et transport illicites d'espèces protégées, et usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques », précise le communiqué.
En garde à vue, les suspects ont avoué avoir empoisonné un gigot qu'ils ont placé sur « leurs terres ». Dans l’attente de leur jugement, les trois hommes sont placés sous contrôle judiciaire, avec notamment l’obligation de consigner au total 4 200 euros, dont 2 900 euros pour garantir les dommages et intérêts des parties civiles.
Selon l’article L415 du code de l’environnement, la destruction ou tentative de destruction d'un loup (…) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 150 000 € d'amende. Le loup est une espèce protégée selon la Convention de Berne.
A noter, un nouveau Plan national d’action loup devrait voir le jour en 2024. Le Groupe national loup se réunira le 3 juillet avec à l’ordre du jour, entre autres, l’estimation de la population de loup pour l’hiver 2022-2023.
