Bovin lait

Concours d’Hauterives :  trois vaches drômoises bien classées

Après cinq ans d’attente, le concours d’Hauterives s’est à nouveau déroulé le 10 avril dernier dans le cadre de la traditionnelle Foire de Pâques. Une franche réussite grâce à la qualité des animaux présentés par les éleveurs, un public présent en nombre dans les allées et autour du ring, et le soleil qui était au rendez-vous pour ces retrouvailles. Sans oublier les salariés d’Adice mobilisés. Ce qui n’était qu’un petit comice à ses débuts est devenu au fil dans années une très belle vitrine de l’élevage. Le concours, devenu interdépartemental il y a quelques années, réunit en effet désormais des éleveurs bovins de la Drôme, mais aussi de l’Ardèche et de l’Isère. Des dizaines de vaches de races Montbéliarde et Prim’Holstein sont ainsi mises à l’honneur.

Deux élevages drômois récompensés

Aux concours généraux Montbéliarde et Hosltein ainsi qu’aux concours mamelle de ces deux races, les éleveurs isérois ont dominé en remportant quasiment tous les prix. Et cela dans toutes les catégories : championne espoir, championne jeune, championne adulte, meilleure mamelle espoir, meilleure mamelle jeune, meilleure mamelle adulte (voir ci-dessous). Les Drômois obtiennent toutefois quatre prix. Au concours mamelle Montbéliarde, la vache Pita du Gaec des Belles (Thierry et Sébastien Ageron à Oriol-en-Royans) termine seconde (réserve) meilleure mamelle espoir. Et au concours général Holstein, les vaches Roxana et Jimpression de l’EARL Les Holstein du Plateau (Sylvain Noir à Beausemblant) ont brillé. Jimpression s’est classée vice-championne adulte (réserve) et Roxana championne jeune et vice-grande championne (réserve).

Première participation

« C’est la première fois que je participe au concours d’Hauterives, indique Sébastien Ageron. Nous sommes sans doute parmi ceux qui venons de plus loin pour amener une vache. » Installé depuis trois ans aux côtés de son père Thierry, le jeune éleveur du Royans est passionné de génétique. « Un peu avant mon installation, on a commencé à génotyper nos génisses. On travaille avec le technicien d’XR Repro. En venant à Hauterives, notre but était d’évaluer le niveau de notre élevage, poursuit-il. L’an dernier, on avait présenté la mère de Pita au comice de Saint-Sauveur en Isère où elle avait reçu de bonnes appréciations. Du coup, on s’est dit que sa fille, Pita, pouvait avoir toutes ses chances au concours d’Hauterives. » Et en effet, Pita a séduit le jury. « On ne s’attendait quand même pas à ramener un prix à la maison, confie Sébastien Ageron. Dans deux ans, on participera à nouveau car Hauterives permet de se confronter à des éleveurs qui participent à des concours de niveau national. »

La passion de la sélection

Sylvain Noir, lui, a présenté quatre vaches sur quatre sections cette année au concours d’Hauterives. Pour choisir ses animaux, il s’est entouré d’avis extérieurs, en l’occurence un conseiller Adice et un technicien de l’Upra. Une fois les bêtes sélectionnées, « une dizaine de jours sont nécessaires à leur préparation notamment pour leur apprendre à marcher au licol, effectuer une tonte soignée du corps et à ras de la mamelle, confie l’éleveur. La morphologie globale de l’animal est importante tout comme la bonne production laitière. D’ailleurs, Jimpression a été classée meilleure laitière du concours d’Hauterives. »
Sylvain Noir, qui élève 90 vaches laitières, lesquelles produisent un million de litres de lait vendue à la Fromagerie alpine, est un passionné de la sélection. Il génotype ses génisses depuis plus de dix ans et travaille avec le schéma de sélection. « Je recherche avant tout des vaches laitières fonctionnelles, avec de bonnes pattes et d’excellente mamelle. J’ai aussi quelques vaches plus spécifiquement pour les concours. »
C. L.