Gel : une députée et un sénateur drômois insistent sur l’urgence des aides
La députée Alice Thourot a échangé avec des agriculteurs drômois touchés par le gel. Et le sénateur Gilbert Bouchet s'est adressé au ministre de l'Agriculture pour demander des mesures structurelles.

Alice Thourot, députée de la Drôme, s’est entretenue le 22 avril avec des exploitants agricoles de Livron, membres du groupement « Agri Travail », touchés par le gel. Elle a réaffirmé son soutien et échangé sur les mesures annoncées par le Premier ministre (lire notre précédente édition). A l’issue de cette rencontre, la députée a écrit à Jean Castex ainsi qu’à Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, afin d’insister sur la nécessité de verser très rapidement les aides annoncées et d’alerter sur le risque de précarité des salariés saisonniers. Alice Thourot a salué aussi la volonté du ministre d’engager une réflexion à plus long terme sur l’avenir de l’agriculture face aux aléas climatiques et se tient prête pour faire remonter les propositions des agriculteurs drômois au gouvernement.
Cartons bleu et rouge
Lors de la séance des questions au gouvernement du 14 avril, Gilbert Bouchet, sénateur de la Drôme, a adressé deux cartons au ministre de l’Agriculture : un bleu pour sa réactivité (visite en Drôme 48 h après le sinistre) et un rouge car les aides prévues suite au gel de 2020 ne sont toujours versées. « Vous avez annoncé que l’État allait débloquer des enveloppes exceptionnelles. C’est indispensable mais insuffisant pour venir en aide à ceux qui ont tout perdu. Il faut réfléchir à des mesures structurelles et pérennes afin de prémunir notre agriculture de ces aléas climatiques de plus en plus fréquents et [...] également entamer un travail de fond sur les processus assurantiels », a-t-il déclaré.
« À la demande du Premier ministre, nous allons non seulement mettre en place les dispositifs habituels mais aussi créer un second fonds exceptionnel reposant sur les pertes d’excédent brut d’exploitation, a répondu le ministre de l’Agriculture. Ces aides seront disponibles dès lors que les revenus prévus n’arriveront pas : pour les abricotiers de la Drôme, par exemple, ce sera dès cet été ; pour les viticulteurs, ce sera un peu plus tard. »