Trufficulture
Les artisans de la truffe noire au travail

Pour sa première assemblée générale, l’association Les artisans de la truffe noire a annoncé le lancement d’une nouvelle manifestation et fait un point sur la saison écoulée.

Les artisans de la truffe noire au travail
Les membres du bureau de l’association Les artisans de la truffe noire. ©MO

Autour de trufficulteurs motivés, l’association Les artisans de la truffe noire, créée en 2020 et présidée par Hugues Blachère (par ailleurs vice-président du marché aux truffes de Saint-Paul-Trois-Châteaux) réunit plus de quarante adhérents du monde de la gastronomie, de l’hébergement, de l’analyse sensorielle, de l’éducation, ainsi que des élus et des entreprises intéressées par ce microcosme. La première assemblée générale, le 13 octobre à l’Université du vin de Suze-la-Rousse, a été l’occasion de retracer le travail accompli depuis la création et d’annoncer la première manifestation programmée les 9, 10 et 11 décembre prochains dans le Sud-Drôme et le Nord-Vaucluse baptisée « Destination truffes ».

Des prix peu élevés

Par ailleurs, sur la dernière campagne de récolte 2021-2022, le marché de Richerenches - qui est avec celui de Carpentras un étalon pour la production - a enregistré des quantités équivalentes à la saison précédente (3 130 kg contre 3 145 kg en 2020-2021- source RNM -France Agrimer). On est loin des quantités atteintes en 2018-2019 avec 5 544 kg. Cependant, malgré une bonne qualité des truffes et une offre en quantité moyenne par rapport à certaines années, les prix sont restés relativement peu élevés tout au long de la campagne. S’établissant à 415 €, le cours moyen de Richerenches a été de 20 % inférieur aux cinq dernières années (2020-2021 faisant exception). Plus globalement, sachant que la production annuelle de truffe est le double de ce qui se commercialise à Richerenches, on peut donc estimer que celle-ci a avoisiné dans la région les 7 tonnes.
La saison prochaine s’annonce difficile avec la sécheresse et il est certain que les cours seront supérieurs. Mais, comme cela a été relevé en assemblée générale, les canaux de distribution des truffes évoluent. Les circuits courts (marchés de détail, ventes par internet, apports directs aux courtiers et négociants) se développent au détriment des marchés traditionnels qui voient ainsi une partie de la production leur échapper. À méditer.
M. O.