Maîtrise des charges
Sevrer les agneaux de bergerie  entre 70 et 80 jours

Sevrer les agneaux de bergerie  entre 70 et 80 jours
C’est l’alimentation des brebis qui fait la différence. © Ciirpo

Compte tenu du prix élevé des aliments, ne pas prolonger la lactation des brebis en bergerie au-delà de quatre-vingts jours est plus que jamais d’actualité. En effet, les économies d’aliments concentrés réalisées chez les agneaux ne sont pas compensées par les consommations supplémentaires des brebis. À la ferme expérimentale de Carmejane (04), avec des agneaux Préalpes du Sud, le sevrage à 100 jours a permis d’économiser 11 kg de concentré par agneau par rapport à un sevrage à 70 jours. En revanche, le bilan alimentaire des brebis fait apparaître un solde de 8 kg de céréales et de 40 kg de foin en défaveur des lactations longues.

Des rations plus chères

Au centre interrégional d’information et de recherche en production ovine (Ciirpo), sur le site du Mourier (Haute-Vienne), le constat est le même avec des agneaux de type prolifique sevrés à 70 ou 110 jours. L’économie de concentré chez les agneaux est modeste avec un sevrage tardif alors que les brebis consomment 17 kg de concentré en plus. Finalement, le surcoût alimentaire est de 3 à 6 € par agneau selon les essais. Enfin, l’allongement de la lactation induit une augmentation du temps de travail de l’ordre de 20 % par agneau vendu.

Laurence Sagot, Institut de l’élevage - Ciirpo 

Pour en savoir plus sur les solutions pour limiter les effets du coût des aliments, une fiche est à votre disposition sur ciirpo/idele.fr : « En ovins viande, des leviers pour contrer la flambée du prix des aliments ».