L'IMO, vitrine  de la filière oléicole française

À Nyons, ville pionnière ayant obtenu la première AOC huile d’olive de France dès 1968, l’Institut du monde de l’olivier (IMO) s’impose comme un acteur clé de la filière oléicole française. Inauguré en 1997, l'institut a été relancé en 2021 dans les murs de la toute nouvelle Maison des huiles d’olive et olives de France gérée par l'IMO. Dans ce lieu unique se mêlent culture, pédagogie et tourisme autour de l’univers de l’olive. Sa vocation consiste à promouvoir les savoir-faire liés à l’oléiculture française. L’objectif des 5 000 visiteurs par an est presque atteint avec ses 4 325 personnes pointées en 2024. « On est sur de bonnes bases et sur la bonne voie » a déclaré Christian Teulade, président de l’Institut du monde de l’olivier en assemblée générale le 17 juin à Nyons. À ses côtés, Maxime Laurent, président du syndicat de la Tanche, et Serge Roux, président de la cave Vignolis.

Un lieu bien valorisé

Autre satisfaction, la présence régulière dans de nombreux médias d'articles valorisant la Maison des huiles d'olive et olives de France, a fait remarquer Alexandra Paris, secrétaire de l’IMO. L’exposition temporaire sur les huiles AOP françaises sur sept panneaux, les ateliers culinaires avec dégustation et les initiations à l’usage des produits oléicoles participent à cet enrichissement de l’offre.
L’ouverture de la Maison au public s’articule sur trois périodes : en hiver les mardis mercredis et samedis, à l’inter-saison du mardi au samedi, et en été du lundi au samedi. Les ventes en boutique proposant au public uniquement des produits médaillés s’élèvent à 142 530 euros.

Un espace bien réparti

Dans son rapport moral, Christian Teulade a particulièrement remercié la municipalité de Nyons pour la mise à disposition gracieuse du bâtiment, les conseils départementaux du Vaucluse et de la Drôme, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’association Une autre Provence pour leur contribution au projet, ainsi que plusieurs sponsors privés. Il a rappelé les conventions conclues entre les autres occupants des lieux que sont France Olive, le Syndicat de l’olive de Nyons, la Confrérie des chevaliers de l’olivier de Nyons et la Fédération des villes françaises oléicoles afin de répartir au mieux entre chacun les espaces et les coûts de fonctionnement.

Une activité soutenue

Par ailleurs, Alexandra Paris a relaté les autres activités menées tout au long de l'année 2024 : en février la fête de l’Alicoque et la participation au Salon de l’agriculture à Paris, en mai la première Fête de la fleur d’olivier, en juillet les Olivades avec le concours professionnel des olives AOP Nyons, à l’automne les Journées européennes du patrimoine, et en décembre la Fête de l'olive piquée. Des évènements soutenus par les élus du pays comme Didier-Claude Blanc ou Sébastien Bernard ainsi que des personnalités telles que l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.
À noter, la 21e édition du Concours national des huiles d'olive en appellation d’origine, en mars, a permis de rassembler 166 échantillons testés par 61 dégustateurs lesquels ont décerné 52 médailles dont 37 en or ! Une manifestation au rayonnement national pour la filière.

Projets 2025

Parmi les projets, ont été annoncées de nouvelles participations au prochain Salon de l’agriculture ainsi qu'au Street food festival de Lyon. De plus, sont prévus le développement des ateliers et de l’accueil des groupes ainsi que le renforcement de la communication sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook, sans oublier un partenariat avec les offices de tourisme de Nyons et de Vaison-la-Romaine.
Lors de cette assemblée générale, Sébastien Ponzoni a présenté le bilan financier de l'IMO. Sur l'exercice écoulé, le chiffre d’affaires s’est élevé à 151 341€ et le compte de résultats a fait apparaître un excédent de 3 844 €. Des chiffres qui confirment la bonne santé de l’institut.

J-M. P. et C.L.