Peut-on les cueillir en forêt publique ?

La cueillette est autorisée en forêt domaniale (appartenant à l’État) si elle reste dans le cadre d’une consommation familiale et si les prélèvements sont raisonnables, c’est-à-dire qu’ils n’excèdent pas cinq litres par personne et par jour (soit l’équivalent d’un panier de 5 kg environ), sauf réglementation locale contraire, indique la préfecture de la Drôme et l’ONF. Elle doit être modérée, car en principe, une autorisation préalable du propriétaire est nécessaire (article 547 du code civil). En effet, toutes les forêts publiques ont un propriétaire, qu’il s’agisse d’un État, une Région, un Département ou une Commune. Au-delà de 5 litres par personne, la cueillette devient donc frauduleuse.
Et dans les forêts privées ?
Les champignons sauvages appartiennent de plein droit au propriétaire du sol. Ils ne sont pas res nullius comme le gibier (qui n’appartient à personne). En effet, l’article 547 du code civil est formel : « Les fruits naturels ou industriels de la terre appartiennent au propriétaire par droit d’accession ». Leur cueillette n’est, par conséquent, tolérée qu’aux conditions suivantes : demander l’autorisation au propriétaire ; respecter les lieux, les animaux et les panneaux d’interdiction ; ramasser avec parcimonie ; consulter les arrêtés préfectoraux et communaux en mairie.
À noter : le fait de ne pas avertir par un panneau « cueillette de champignons interdite » n’autorise pas les ramasseurs à pénétrer sur la propriété, que ce soit un bois, un pré, un champ, etc.
Par ailleurs, la cueillette des truffes, elle, est soumise à des règles plus strictes. Dès la première truffe prélevée sans autorisation, cela constitue un délit de vol, avec des sanctions maximales de trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.