Un patrimoine culturel et agricole sous tension
Pilier d’un patrimoine culturel, sportif et agricole français, la filière équine traverse aujourd’hui une période difficile. Entre évolution du statut du cheval, interrogations sociétales sur l’élevage et l’abattage, difficultés économiques des centres équestres, débats sur le foncier, pression sur les éleveurs et baisse de la demande dans certains segments, le secteur se retrouve au cœur d’une conjoncture peu favorable. Alors que plus d’un million d’équidés structurent un tissu économique dynamique, de l’élevage à l’équitation, en passant par les courses, les acteurs de la filière recherchent un nouvel équilibre afin de concilier attentes sociétales, réalités économiques et préservation d’un patrimoine vivant essentiel aux territoires.
La filière équine française occupe une place majeure dans le paysage sportif, culturel et économique du pays. En 2023, elle comptait 1 005 200 équidés répartis entre chevaux de selle et poneys (69 %), chevaux de trait et ânes (17 %) et chevaux de course (14 %).
Le secteur s’appuie également sur une tradition équestre ancrée, reconnue par l’Unesco depuis 2011, avec 9 662 établissements et 675 186 licenciés. Sur le plan économique, la filière dénombre 34 511 éleveurs, 26 742 entreprises équines et près de 6 milliards d’euros (Md€) de chiffre d’affaires et 19 700 équidés exportés, confirmant son rôle essentiel tant dans l’animation des territoires que dans la préservation du patrimoine. En Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont 388 millions d’euros (M€) qui ont été générés par 7 842 entreprises équines, dont 3 189 spécialisées.
Le secteur compte plus de 7 500 personnes, salariées ou indépendantes, et s’appuie sur un maillage de 18 établissements d’enseignement agricole. Ces derniers proposent une dizaine de formations destinées aux professionnels de demain, qu’ils soient dans le secteur de l’élevage, de l’enseignement, des soins aux animaux ou du sport. Une filière qui rayonne donc à travers sa diversité, malgré ses difficultés conjoncturelles, puisqu’elle engendre 203 Md€ pour le sport et les loisirs, 30 Md€ pour l’élevage, 30 M€ pour les courses, et 109 M€ pour les activités connexes (équipementiers, services, organismes).
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