Accès au contenu
FORMATION

A la découverte des métiers du végétal

Ces derniers jours, environ 190 collégiens et demandeurs d'emplois ont pu découvrir diverses exploitations dans le département. Des visites qui s’intégraient dans le cadre d’un évènement initié par l’Union régionale des horticulteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes.
A la découverte  des métiers du végétal

Du 4 au 7 avril, des horticulteurs, pépiniéristes, arboriculteurs et maraîchers drômois ont pu faire découvrir la diversité de leurs métiers. Environ 190 collégiens (classes de 4ème et 3ème) et demandeurs d'emplois ont en effet visité plusieurs exploitations. Une véritable opération « séduction ». Mais celle-ci voulait aussi leur montrer la réalité du terrain. « L'idée, c'est qu'on leur explique la façon de produire, qu'on leur parle du métier, qu'est-ce qui fait qu'on s'épanouit, les tâches au jour le jour, etc. », explique Sophie Paye, de la Maison de l'emploi de l'entreprise et de la formation (Meef). Un exposé qui ne se limite pas forcément à la production agricole. « Il y a aussi l'électronique, la gestion informatique, la maintenance des tracteurs, le numérique, parfois même les drones ou encore la notion de qualité. Les agriculteurs sont de vrais chefs d'entreprise », poursuit-elle.

Des visites de sensibilisation

L'exploitation du lycée Terre d'horizon, à Romans-sur-Isère, ou encore celle du Valentin, à Bourg-lès-Valence, ont fait l'objet de visites. La journée du jeudi 6 avril était en tout cas consacrée au territoire de Porte de DrômArdèche, au nord du département. Une journée orchestrée par la Meef, la MFR d'Anneyron ainsi que l'Adefa (association départementale emploi formation agricole). La pépinière du Val d'Or et les serres horticoles de Patrick Morgue, à Manthes, étaient ainsi au programme. Tout comme la SARL horticole Les Charmes, implantée à Anneyron. Une société spécialisée dans la production de plantes vivaces, commercialisées ensuite dans des jardineries (2,5 millions de godets par an, 500 variétés, 7 hectares de production). L'entreprise compte cinq associés et une vingtaine de salariés permanents, auxquels s'ajoutent aussi les saisonniers.
Près de 40 collégiens des Mandailles ont dès lors pu parcourir ses allées tout au long de la matinée. Ceux-ci semblaient ravis, tout comme leurs professeurs. Dans l'assistance, on notait aussi la présence de Nicole Durand, vice-présidente de l'intercommunalité, chargée de l'agriculture et de la forêt, et maire de Lapeyrouse-Mornay. « C'est une très belle initiative. A Porte de DrômArdèche, nous sommes ravis de ce partenariat et espérons que ce type d'opérations puisse être reconduit afin de sensibiliser les jeunes aux différents métiers de l'agriculture et aux formations qui permettent d'y accéder », a-t-elle notamment commenté. Lors de cette rencontre, l'Adefa est d'ailleurs revenue sur les différentes compétences et formations nécessaires pour exercer un métier agricole.

Des entreprises qui recrutent

Les organisateurs le savent : ils arriveront à capter l'attention de quelques participants. Certains demandeurs d'emploi pourront même demander des immersions professionnelles, dans le cadre de dispositifs dédiés. Il faut dire que les besoins sont importants dans le département. Chaque année, 30 000 salariés travaillent dans le secteur de la production, dont environ 2 500 sont permanents. Au total, l'emploi de la production agricole représente à 6 500 équivalents temps plein. Des données que n'a pas manqué de rappeler Grégory Chardon. Président de l'Adefa, celui-ci représentait également la chambre d'agriculture lors de cette journée.
Ces visites auront-elles suscité des vocations ? Les dernières années du collège marquent une étape importante dans l'orientation. C'est l'heure des premiers choix. Les professionnels, qui ont ouvert leurs portes ces jours-là, ont en tout cas tout fait pour transmettre au mieux leur passion. 
A. T.

 

Quelques réactions 
Jeudi matin, ce sont deux classes de 3ème qui ont visité la SARL horticole Les Charmes. Trois élèves ont accepté de livrer leurs sentiments. Mathieu a par exemple apprécié découvrir une entreprise située aux alentours, en lien avec ses études agricoles. David a quant à lui indiqué qu'il aimerait bien exercer un métier « proche de la nature, à l'extérieur, en l'environnement ». Alyssia a, pour sa part, noté qu'elle avait trouvé la visite intéressante. « J'ai découvert de nouvelles plantes », a-t-elle précisé. Pour autant, elle souligne ne pas souhaiter percer dans ce secteur.