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Santé

Accident et maladie du travail : assurer l'imprévu !

Le service santé sécurité au travail (SST) de la MSA a pour missions de prévenir la survenue des accidents du travail et des maladies professionnelles aux actifs agricoles.
Accident et maladie du travail : assurer l'imprévu !

En ce qui concerne les accidents du travail (AT) et les maladies professionnelles (MP) des non-salariés agricoles, les deux filières les plus touchées, en nombre de déclarations et de coûts engendrés, sont le bois (accidents les plus graves) et l'élevage de bovins lait et viande (accidents les plus nombreux). L'étude sur la sinistralité des AT et MP des non-salariés du régime agricole fait apparaître que les accidents en lien avec l'utilisation d'une machine sont classés parmi les accidents les plus graves. Quant aux accidents les plus fréquents en nombre, ils sont issus de la montée et descente du tracteur. Selon la MSA, le coût moyen d'un accident grave non mortel est de 20 000 euros correspondant à environ 70 jours d'arrêt et celui d'une maladie professionnelle est de 9500 euros en moyenne. Les maladies professionnelles les plus courantes sont engendrées par des mouvements répétitifs (ex : travail en salle de traite, distribution de l'aliment avec un seau...).

Un service pour vous accompagner

Le service santé sécurité au travail de la MSA, composé de médecins du travail, de conseillers en prévention et d'assistantes, propose des solutions techniques ou organisationnelles pour gagner en temps de travail et réduire la pénibilité des tâches ; du conseil pour l'acquisition de matériel innovant, la réalisation d'un diagnostic sécurité de l'entreprise et des formations techniques. Les accompagnements se réalisent chez l'employeur ou l'exploitant sans coût supplémentaire pour le demandeur. Par exemple, pour réduire les risques d'accident et de maladie professionnelle à la source, lorsqu'un exploitant a un projet d'investissement (achat de matériel ; construction ; agrandissement d'un bâtiment...) ou bien s'il veut simplement se libérer du temps ou encore améliorer ses conditions de travail, le service SST peut proposer un accompagnement avec, comme objectif, la réussite du projet dans sa globalité. Cela peut passer, par exemple, par une simulation des futures situations de travail pour anticiper les dysfonctionnements, les accidents ou problèmes de santé potentiels. L'accompagnement se fait jusqu'à la prise en main des installations qui nécessitent parfois quelques ajustements. Le SST propose également des formations pour diminuer les accidents du travail ou maladies professionnelles. Elles sont prises en charge en totalité par la MSA. Le service SST peut également proposer un accompagnement individuel pour la prévention dans l'entreprise. Il s'agit d'une visite de l'exploitation pour évaluer les risques conjointement avec le chef d'entreprise. Cette visite permet d'identifier les situations à risques et proposer des mesures de prévention adaptées pour diminuer ou supprimer les risques et mettre ainsi à jour son document unique d'évaluation des risques.

Travail et handicap

Lorsqu'un chef d'entreprise ou un exploitant souffre de graves problèmes de santé, il peut solliciter le médecin du travail pour qu'un accompagnement individuel lui soit proposé pour poursuivre son activité. Parmi les démarches proposées, il est possible de créer un dossier de travailleur handicapé.
Ce dossier est totalement confidentiel et offre la possibilité au demandeur de se faire accompagner techniquement et financièrement de manière à adapter son poste de travail en vue de compenser son handicap et poursuivre malgré tout son activité. Par exemple en cas de hernie discale ne permettant plus le port de charges lourdes, il est proposé au demandeur l'acquisition de matériels adaptés permettant de mécaniser certaines tâches, grâce au soutien financier du SAMETH (service d'appui au maintien dans l'emploi des personnes handicapées). 

 

Soyez prêt / En cas de maladie ou de besoin de remplacement

Au niveau administratif :
- être à jour de votre cotisation au service de remplacement ;
- avoir son DUERP à jour (pas de mise à disposition d’agent de remplacement sinon) ;
- adapter son contrat à son exploitation, ou simplement penser à s’assurer ;
- envoyer l’arrêt de travail au service de remplacement dans les 48 heures ;
- prendre le temps de demander les documents administratifs dès le début pour ne pas avoir de soucis avec tous les éléments à fournir.
Dans la relation à l’agent de remplacement :     
- être conscient que l’agent de remplacement n’est pas vous et que le travail ne se fera pas à la même allure ;
- anticiper qu’un arrêt peut être long et que le travail peut s’accumuler ;
- s’organiser et réfléchir pour savoir déléguer ou quoi déléguer (ETA, AR…) ;
- essayer de savoir si son exploitation peut s’organiser différemment pendant la maladie, ou l’accident, pour éviter le stress et la perte financière.
Pour le remplacement en lui-même :
Remplacement pour maladie (remplacement anticipé) :
- préparer son remplacement, le simplifier dans la mesure du possible : identifier les tâches qui doivent absolument être faites par l’agent de remplacement, celles moins urgentes ou qui peuvent être reportées ;
- préparer ou mettre à jour le tableau des consignes ;
- revoir l’identification de son troupeau.
Remplacement pour accident (remplacement soudain)
- prendre le temps régulièrement sur son exploitation de mettre à jour le tableau de consignes ;
- identifier son troupeau régulièrement avec un code couleurs simple et toujours identique ;
- prendre le service régulièrement pour savoir comment fonctionne un remplacement, et ne pas tout subir. 
Avec la filière bois, la filière bovins (lait et viande) est celle où le nombre de déclarations en maladies ou accidents du travail est le plus important.