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Agneau et chevreau

Agneaux et chevreaux : appel à consommer français

Les mesures de confinement et l'arrêt des animations classiques en points de vente nourrissent de très fortes inquiétudes chez les éleveurs caprins et ovins.
Agneaux et chevreaux : appel à consommer français

La période de Pâques est traditionnellement cruciale pour la consommation de viande d'agneaux et de chevreaux français, et particulièrement encore cette année, où elle se situe au carrefour de toutes les fêtes religieuses : les Pâques juive, catholique, orthodoxe et le début du Ramadan musulman. Les mesures de confinement et l'arrêt des animations classiques en points de vente nourrissent de très fortes inquiétudes chez les éleveurs caprins et ovins. « Ces filières aux nombreux atouts pour notre beau département (viandes de qualité, agriculture vertueuse, territoires vivants, paysages attractifs...) ont besoin de vous, alertent Damien Brunet, président du syndicat caprin de la Drôme, et Frédéric Gontard, président de la fédération départementale ovine (FDO). Une manière de soutenir les producteurs de la Drôme en temps de crise, c'est de manger du chevreau et de l'agneau à l'occasion des fêtes de la période de Pâques. »
Ils invitent les consommateurs à faire sensation auprès de leurs enfants avec une délicieuse recette de kebab de chevreau ou de tacos d'agneau ou encore de revenir aux sources avec une recette traditionnelle de blanquette de chevreau ou de rôti d'agneau. Des recettes sont d'ailleurs proposées sur le site www.scaprin26.com.

Et pour trouver la viande des producteurs drômois, n'hésitez pas à consulter la carte interactive des points de vente mise en ligne par la chambre d'agriculture de la Drôme.

La FNO dénonce la mise en avant de viande d'agneau néo-zélandais
Certains distributeurs « ont mis en priorité l'écoulement de leur stock d'agneaux d'importation, accentuant ainsi la situation délétère des éleveurs français », dénonce la FNO, dans un communiqué du 6 avril. Le syndicat les accuse de profiter « des moyens mis en œuvre pour valoriser l'agneau français », mais en proposant « de l'agneau néo-zélandais vendu 2,5 fois moins cher ». Comme le rappelle la FNO, l'interprofession ovine s'était « accordée sur la nécessité, dans cette période de moindre consommation liée au confinement, de favoriser la production française ». D'où le lancement d'une campagne de communication jusqu'au 12 avril. Dans le viseur des éleveurs ovins : Leclerc, dont le magasin de Chemillé (Maine-et-Loire) a fait l'objet d'une action syndicale le 2 avril, après avoir vendu de l'agneau néo-zélandais étiqueté « origine France ». « Une erreur de balisage », s'est défendu le directeur du magasin auprès du journal Ouest-France. « D'autres enseignes jouent le jeu, comme Intermarché et Système U », indique Michèle Boudoin, présidente de la FNO, à Agra Presse. Le syndicat estime le « stock des agneaux finis en ferme » à 450 000, alors que la demande est en berne. Résultat : « La cotation nationale a perdu un euro le kilo aujourd'hui (le 6 avril, NDLR) », constate Michèle Boudoin. 

©CIV

Mangez de l’agneau, c’est bon pour la santé !

Riche en protéines de bonne qualité, la viande d’agneau est également une source de vitamine B12 et de minéraux essentiels. Sa teneur en protéines se situe en effet à 22 % et est stable selon le sexe, l’âge et le mode d’alimentation de l’agneau. De plus, ces protéines sont de bonne qualité car elles contiennent tous les acides aminés indispensables en proportions équilibrées. Enfin, elles sont bien assimilées par l’organisme. Par ailleurs, consommer 100 g de viande d’agneaux couvre 30 % des apports recommandés quotidiens en vitamines B12. Les aliments d’origine animale constituent la source alimentaire quasi exclusive de cette vitamine qui est indispensable à la formation des globules rouges. Ceux d’origines végétales en sont dépourvus.
Une des meilleures sources de fer
Comme pour les autres viandes, l’apport en fer de celle d’agneau est aussi intéressant quantitativement que qualitativement. De plus, le fer est sous forme héminique à 46 %, donc beaucoup mieux absorbé. D’autre part, 100 g de viande d’agneau couvrent 17 à 32 % des apports recommandés quotidiens en zinc. Enfin, la finition des agneaux en bergerie avec des aliments concentrés supplémentés en sélénium se traduit par des teneurs élevées de ce minéral dans les viandes. La noix de cotelette d’agneaux finis à l’herbe contient quant à elle des oméga 3. Ces teneurs peuvent paraître faibles dans l’absolu mais elles contribuent malgré tout aux apports. 
Laurence Sagot, institut de l’élevage-Ciirpo
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la fiche technique « la viande d’agneau, un atout santé »  sur www.idele.fr et www.inn-ovin.fr.