Agroforesterie et beau livre chez les Vignerons indépendants

Le 6 mars, en présence d'André Gilles, vice-président du conseil départemental en charge de l'agriculture, et devant une vingtaine de producteurs et de partenaires, la présidente Sylvie Chevrol Michelas a ouvert l'assemblée générale de la fédération départementale des vignerons indépendants de la Drôme. « L'année 2018 a été celle du livre Fascinante Drôme », a-t-elle souligné en débutant son intervention. L'ouvrage, que le public trouvera en librairie dès le mois d'avril, a permis à 25 vignerons de présenter avec passion et fierté leur Drôme. Le lancement de ce « beau livre » se fera le jeudi 25 avril, au domaine Michelas St Jemms, à Mercurol. Réalisé avec la collaboration de l'agence Terre-Neuve et l'aide financière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, il fera connaître le territoire à travers le visage de vignerons, en s'inscrivant dans une démarche d'œnotourisme. Celle-ci suppose qu'une palette d'activités soit proposée au consommateur pour qu'il découvre les différentes étapes du processus : travail de la vigne, vendanges, vinification, mise en bouteille et commercialisation. Par ailleurs, un partenariat a été mis en place avec la fédération du Vaucluse, pour une aide au montage de dossiers FranceAgriMer.
L'agroforesterie, futur de la vigne ?
Engagés dans l'évolution des pratiques culturales et environnementales, des vignerons indépendants drômois ont profité, pendant deux jours, d'une formation dispensée par des spécialistes en la matière, Alain Canet et Konrad Schreiber, tous deux présents à cette assemblée générale. L'agroforesterie a pour principe d'associer une production agricole à des plantations sylvicoles. La présence d'arbres au sein des vignes est favorable au maintien, voire au retour de la biodiversité dans la parcelle. Elle limite les pertes en azote et accroît la capacité de stockage du carbone. Une agroécologie qui permettrait à la viticulture d'entrer dans le 21e siècle en étant à l'écoute du monde vivant pour élaborer les vins dans « toujours plus de pureté et d'authenticité ». La présidente a terminé son rapport en citant Ernest Hemingway : « Le vin est ce qu'il y a de plus civilisé au monde ».
José-Manuel Pereira