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Entreprise

AMB Rousset : secrets de SAV

La récolte de noix est intense sur une courte période. Les machines peuvent tomber en panne alors que le fruit est fragile et nécessite un traitement rapide. Visite des coulisses d'AMB Rousset dont le service après-vente vit au rythme de la récolte.
AMB Rousset : secrets de SAV

Il n'y a pas que chez les nuciculteurs que le mois d'octobre est intense. Par ricochet, la société AMB Rousset, spécialisée dans le matériel de récolte des noix, implantée à Beaulieu en plein cœur de la zone AOC noix de Grenoble, ne chôme pas non plus. Et pour cause, il s'agit pour elle de répondre aux besoins urgents des agriculteurs qui ne peuvent interrompre leur travail de récolte, sans altérer la qualité du fruit d'automne. Grâce à une organisation rigoureusement mise en œuvre tout au long de l'année, le SAV (service après vente) de l'entreprise est fin prêt.

Développer l'export

Chez Rousset, rien n'est laissé au hasard. « Nous commençons par fabriquer des machines fiables. C'est la première étape. Et nous cherchons à assurer un volume de ventes de machines neuves suffisant », explique David Flasseur, directeur général de l'entreprise. C'est une stratégie globale qui est ainsi mise en place. Aujourd'hui, 40 % du chiffre d'affaires de l'entreprise provient du marché local. 35 % vient du Sud-Ouest. 5 % de Normandie pour les pommes à cidre. Et 10 % de l'export (Grèce, Espagne, Bulgarie). « Les premiers marchés sont matures. Notre but est donc de développer l'export pour ne pas être dépendant du seul marché drômois et isérois qui pourrait décroître, et rester suffisamment solides pour assurer les besoins des agriculteurs locaux », indique David Flasseur.

Renouvellement des générations

Car, pendant la récolte, si une machine a une défaillance, il faut qu'elle soit réparée rapidement. L'entreprise compte ainsi 25 techniciens réparateurs, capables d'intervenir rapidement chez l'exploitant en panne. L'organisation de l'entreprise est précise et fonctionne avec des salariés spécialisés dans les domaines de la mécanique, de la soudure, de l'hydraulique, de l'électricité ou de l'informatique, et d'autres plus polyvalents. Mais tous sont hautement qualifiés grâce à des compétences liées à l'expérience. « En plus, ils interviennent sur des machines qu'ils ont eux-mêmes façonnées. C'est un atout important », souligne le directeur de l'établissement. Certains ont plus de 25 ans d'ancienneté. D'autres trois ou quatre ans. Le renouvellement des générations est assuré.
Pour des interventions efficaces, l'entreprise a un stock composé de plusieurs centaines de milliers de pièces permettant de réparer les dernières créations de l'entreprises, mais aussi des machines âgées d'une quarantaine d'années ou réalisées par un autre constructeur.

Jusqu'à 30 interventions par jour

Durant la période de récolte, il n'y a pas de week-end chez les nuciculteurs. Chez Rousset non plus. Les réparations sont réalisées le samedi toute la journée et le dimanche matin. Un planning permet d'assurer les permanences de techniciens spécialisés dans tous les domaines de compétences. Ainsi, il y a toujours au minimum un chef-mécanicien, deux mécaniciens pouvant intervenir avec un camion de dépannage, deux mécaniciens à l'atelier spécialisé dans les ramasseuses, deux personnes en magasin, un électricien, un mécanicien spécialisé dans les vibreurs, un réparateur de générateur, un chauffeur de poids lourds et un cadre. « Si l'intervention est immédiate, la réparation peut, selon la panne, ne pas l'être. Dans ce cas, des machines de remplacement peuvent être louées à nos clients », précise David Flasseur. Lorsque l'activité bat son plein, les techniciens peuvent assurer jusqu'à 30 interventions par jour, sans compter les agriculteurs qui se déplacent eux-mêmes dans le site de l'entreprise. Le périmètre dans lequel ils officient va du Diois jusqu'au Grésivaudan, avec un cœur d'activité entre Tullins et Romans. 

Isabelle Brenguier