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Maïs semences

Améliorer les techniques de production de semences

La FNPSMS et Arvalis-Institut du végétal ont organisé une réunion technique régionale sur le maïs semence pour communiquer les résultats du programme ATS (actions techniques semences).
Améliorer les techniques de production de semences

Devant des agriculteurs multiplicateurs et des techniciens des entreprises et syndicats semenciers des zones Rhône-Alpes, Bourgogne et Provence, les ingénieurs d'Arvalis-Institut du végétal sont revenus sur les conditions climatiques particulières de la campagne maïs 2017, autant en maïs grain qu'en semences. Les caractéristiques de l'année, à la fois humide et fraîche au printemps, chaude et sèche en été, ont souligné l'importance de porter un intérêt particulier à l'irrigation, à la fertilisation et à la protection contre les ravageurs. En matière d'irrigation, des essais conduits depuis 2014 dans le cadre du programme ATS (action techniques semences) ont permis de mettre en évidence les spécificités de la culture quant à sa sensibilité au stress hydrique. Si les périodes de sensibilité et les besoins globaux du maïs semences sont proches de ceux d'un maïs grain, la moindre capacité des lignées à exploiter l'eau et les particularités de l'itinéraire imposent une rigueur de pilotage accrue. C'est notamment le cas au cours de la période de sensibilité la plus forte qui encadre la fécondation. L'effet des stress hydriques sur la production de pollen, notamment sur la viabilité, a clairement été mis en évidence dans ces essais. Plusieurs outils de pilotage sont proposés aux producteurs de la région, qu'il s'agisse de suivi au moyen de sondes tensiométriques (méthode Irrinov®) ou de sondes capacitives ou de bilan hydrique (méthode Irré-Lis®).

Deux points clés à suivre

La fertilisation a fait l'objet d'un exposé portant principalement sur les modalités d'apport de l'azote et du phosphore et les moyens d'améliorer leur efficacité. Le point a notamment été fait sur l'intérêt des engrais starters pour les géniteurs mâles et femelles. L'effet des starters de type N-P 18-46 ou 14-18 est bien connu sur l'avancée des stades qu'il peut engendrer. L'effet positif sur le potentiel pollinique a également été mis en évidence dans différentes situations. Des formes nouvelles de starters sont à l'étude en comparaison de ces références. La protection contre les ravageurs a également fait l'objet d'une présentation détaillée. Les différentes solutions contre les ravageurs aériens (cicadelles et foreurs : pyrale, sésamie et héliothis) sont régulièrement testées dans la région. Sur maïs semences, les solutions conventionnelles et produits de biocontrôle se côtoient dans les mêmes essais et peuvent ainsi être comparées, voire associées. 

Régis Doucet, responsable du programme action techniques semences Arvalis-Institut
du végétal-FNPSMS.

 

ATS / Un ambitieux programme de recherche

Chaque année, la FNPSMS définit et pilote, en partenariat avec le Gnis, un ambitieux programme technique, actions techniques semences ou ATS, auquel les professionnels de la filière semences, producteurs de semences de maïs et entreprises semencières sont associés. Le programme, principalement mis en œuvre par Arvalis-Institut du végétal, vise à accroître la productivité et la compétitivité de la culture par la mobilisation de l’innovation. ATS s’articule autour de quatre axes correspondant aux phases de la production : implanter, alimenter, protéger et récolter. Connaissance des géniteurs, amélioration de l’efficience des intrants, soutien de solutions de protection efficaces et émergence d’alternatives crédibles, amélioration de la chaîne de récolte constituent les objectifs des différents axes. Ils se déclinent pour différents systèmes de production, conventionnels ou biologiques, ainsi que pour le sorgho semence. D’importants moyens financiers et humains sont mis en œuvre dans la recherche de solutions techniques pour le réseau de production.