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MARAICHAGE

Asperges : une année qui semble satisfaisante

Le ramassage des asperges touche à sa fin. Retour sur cette campagne avec plusieurs producteurs drômois, qui restent globalement satisfaisaits, malgré la vague de froid d'avril.
Asperges : une année  qui semble satisfaisante

C'était de saison. Ces dernières semaines, les asperges ont pointé le bout de leurs nez dans nos campagnes. La récolte arrive à son terme. Selon les premiers retours, la saison 2017 semble en tout cas honorable dans le département.
À Granges-les-Beaumont, aux vergers de Seyvons, la SCEA Les Sables en cultive huit hectares. Le résultat est sans appel : « C'est satisfaisant. Il y a eu trois semaines de froid et ça a coupé la récolte. Mais dans l'ensemble, ça a été », souligne Aurélie Courthial, la gérante.

Des attaques de criocères

Elle indique que ses parcelles ont aussi fait l'objet d'attaques de criocères (coléoptère) sur les asperges verte. «  Lorsque le froid est arrivé, l'insecte est parti », précise-t-elle aussi. Il faut dire que l'exploitation avait également utilisé du soufre-fleur comme répulsif (elle est actuellement en conversion bio). Les rendements sont en tout cas au rendez-vous : l'exploitation cultive 80 % de variété verte (quatre à cinq tonnes par hectare) et 20 % de blanche (six tonnes à l'hectare). La vente se fait auprès des particuliers, primeurs, grossistes ainsi que supermarchés situés aux alentours.
« En Drôme des collines, le climat est favorable à la production d'asperges, souligne l'exploitante. Les sols sont sableux, c'est un plus, c'est important », poursuit-elle. Elle note également que pour cette campagne, la production est en hausse par rapport à l'an dernier. « Il n'y avait pas eu beaucoup de rendement l'an passé, précise-t-elle. Il n'avait pas fait froid, l'asperge avait démarré tôt. Elle n'avait pas été assez en dormance. »

Une très bonne année

À Génissieux, au nord de Romans-sur-Isère, Daniel Richard a également misé sur cette production (1,5 hectare). « C'est une très bonne année », confie-t-il. Ce dimanche 18 juin, l'agriculteur a effectué d'ailleurs son dernier marché. « Il y a eu de la chaleur, les asperges ont poussé. Nous avons constaté un retard pendant une semaine en avril. Mais après, ça a récupéré », indique-t-il. Avant de poursuivre : « Les ventes se sont bien déroulées, à la ferme ou sur le marché ». L'exploitation n'a par ailleurs connu aucun problème sanitaire. Même satisfaction au Clos Fougères, à Châteauneuf-sur-Isère, où la famille Roch produit quelques asperges bio. La surface reste toutefois moindre, avec 2 000 m²; la vente s'effectuant ici au détail. « La production sert au magasin. Cela ne fait que deux ans qu'on en ramasse. C'est un légume que les gens redécouvrent », précise d'ailleurs Gérard Roch.

Saison moyenne en bio

À l'EARL Mont Bio, située à Montmeyran, Bruno Jurrus parle pour sa part d'une saison « moyenne ». « Début mars, nous étions partis sur les chapeaux de roues. Mais la météo d'avril a été froide. Nous avons donc eu des petits rendements », explique-t-il. Lui aussi a vécu quelques attaques de criocères sur la verte et la blanche. « L'asperge est une culture intéressante, assez compliquée. Il y a plein de paramètres à prendre en compte comme la météo. Il y a aussi les insectes. Mais en agriculture biologique, nous n'avons pas grand chose pour les contrer », ajoute-t-il encore. L'exploitation cultive en tout cas 6 hectares. Une surface amenée à croître dans les années à venir, pour atteindre 8,5 hectares. Lors des débuts, il n'y en avait qu'un seul. 
A. T.

 

Asperges /
La Drôme, 11e département producteur de l'Hexagone
D'après la base de données Disar, 500 tonnes d'asperges ont été produites dans la Drôme en 2014 (idem en 2013 et 2012, 600 tonnes en 2011 et 340 en 2010). Si l'on prend en compte la production moyenne 2010-2014 (488 tonnes), la Drôme se place en onzième position parmi les départements français.