Bien choisir sa variété améliore la marge

Une image vaut mieux que 1 000 mots. Le le graphique 1 permet aisément de mesurer la régularité du progrès génétique en maïs fourrage depuis 1980. La progression des rendements observés au sein du réseau « Variétés post-inscription (VPI) » s'élève à 155 kg de matière sèche (MS) supplémentaire par hectare et par an. Le progrès génétique ne porte pas uniquement sur le rendement. À maturité équivalente, il profite à l'ensemble des caractéristiques de la culture du maïs. À titre d'exemple, le niveau de verse noté dans les essais n'a jamais été aussi bas et la valeur énergétique (UF) est globalement stable.
Attention aux fausses économies !
L'incidence du progrès génétique sur la rentabilité des exploitations a été mesurée, en Bretagne, en comparant des variétés identifiées comme « entrée de gamme » aux variétés post-inscription (VPI) témoins du réseau (voir tableau 1). Entre 2012 et 2016, pour une dizaine de comparaisons, le rendement des variétés témoins est supérieur de 2 tonnes MS/ha. Malgré l'économie réalisée sur le prix de la semence de ces variétés dites « entrées de gamme », le bilan net de - 1,24 t MS/ha ne leur permet pas d'être rentables. En conclusion, avec un coût de production, rendu silo, à 80 € la tonne de MS, l'utilisation de semences dites « entrée de gamme » représente pour l'exploitant un manque à gagner de près de 100 € par hectare. Dès lors, comment bien choisir sa variété de maïs fourrage afin d'assurer à la fois rendement, qualité à la récolte et valeur alimentaire ?
Bonne pratique n° 1 : viser 32 % de matière sèche à la récolte
L'objectif est de récolter le maïs fourrage entre 30 et 35 % de matière sèche (MS) plante entière, quel que soit le scénario climatique de l'année, en fonction des dates de semis et de récolte souhaitées. Le tableau 2 montre que le choix de la précocité la plus adaptée a une influence positive sur le rendement et la valeur énergétique en fonction de différents scénarios climatiques.
Bonne pratique n° 2 : choisir le haut potentiel pour optimiser l'assolement
L'objectif de rendement est important à prendre en compte, car il détermine la surface à implanter pour alimenter le troupeau et le coût de production de la tonne de MS ensilée. Ainsi on observe, au sein des essais du réseau Variétés post-inscription, des écarts de rendement entre variétés qui varient de 3 à 7 % (selon les groupes de précocité et les années) ce qui a une incidence sur la répartition des cultures de l'assolement.
Arvalis-Institut du végétal