Accès au contenu
Choix variétal

Bien choisir sa variété de blé tendre

Arvalis-Institut du végétal nous livre les enseignements des expérimentations variétales 2015 en blé tendre. Choisir une variété de blé n’est jamais chose facile car les années se suivent mais ne se ressemblent pas.
Bien choisir sa variété de blé tendre

Le choix d’une variété de blé n’est pas anodin, puisqu’il engage la conduite de la culture d’une part et le débouché d’autre part. Les caractéristiques agronomiques et qualitatives des variétés devront donc être prises en compte, tout en ayant à l’esprit des consignes de base, indispensables à la bonne gestion de sa sole variétale comme cultiver des variétés qui trouveront acheteurs.
Dans un marché abondant et diversifié, le choix variétal est orienté par les débouchés. Les caractéristiques technologiques d’une production de blé sont en effet largement influencées par la variété. Ne jamais cultiver une seule variété. L’agriculteur, comme l’organisme
stockeur, a intérêt à diversifier ses choix variétaux pour limiter les risques d’accident climatique et associer points forts et faiblesses des différentes variétés pour la commercialisation. Il faut également adapter les variétés au milieu. Type de sol, date prévisionnelle de semis, contraintes désherbage, tolérance aux accidents récurrents sont autant de facteurs qui doivent entrer en ligne decompte dans le choix de la variété. Enfin, dernière consigne de base, il ne faut pas se contenter uniquement des résultats de rendement. La valorisation d’une variété ainsi que le coût de la protection contre les maladies et la verse à engager pour la cultiver sont deux facteurs essentiels à prendre en compte.

Les variétés de référence

• Apache (Nickerson, 1 997) : BPS (blé panifiable supérieur) très apprécié par la meunerie, son niveau de productivité est maintenant dépassé. Il lui reste sa bonne tolérance à la fusariose qui est un atout pour les blés de maïs très représentés dans notre région. Mais cette variété devrait trouver avec le renouvellement génétique en cours, de sérieux concurrents sur ce créneau.
• Arezzo (RAGT, 2008) :  variété BPS précoce, sa productivité s’érode au fil du temps comme le montre les résultats de 2015 dans la continuité de 2013 et 2014. Courte et moyennement sensible à la verse, très sensible à la rouille brune, note supérieure à celle d’Aubusson pour les fusarioses d’épis. Composantes de type apache, tolérante au chlortoluron. PS (poids spécifique) très bon, teneur en protéines élevée. Bon profil technologique, recommandée par la meunerie.
• Hystar (Saaten Union, 2008) : cet hybride BP montre une productivité supérieure d’environ 5 % seulement à la moyenne des blés lignées. Précoce, il est comme ses  prédécesseurs, plutôt sensible à la verse. Bon PS, protéine dans la moyenne, dégâts de maladies modérés malgré une mauvaise note sur oïdium, bon comportement vis-à-vis des fusarioses d’épis. Composantes de rendement dans la moyenne.
• Pakito (RAGT, 2011) : variété BPS demi-précoce, sa productivité a marqué le pas en 2015. Courte avec un niveau moyen de tolérance à la verse, mais très sensible aux maladies foliaires (sauf rouille jaune), bonne moyenne pour la fusariose sur épis. Beaucoup d’épis et gros PMG, semer en début de période. PS et teneur en protéines satisfaisants. Bon comportement en panification avec des W moyens et un P/L un peu élevé, profil proche de celui d’apache, recommandée par la meunerie.
• Sokal (Caussade, 2011) : variété BPS, régulièrement productive depuis 4 ans sur les essais, adaptée pour le nord de Rhône-Alpes. Bon comportement face à la septoriose et rouille jaune, elle est un peu plus sensible à la rouille brune. Sa très bonne tolérance vis-à-vis de la fusariose lui confère un atout en situation de précédent maïs. Attention toutefois au piétin-verse. Bon PS, protéines dans la moyenne, tolérant au chlortoluron. Semer tôt car un peu lent.
• Solehio (Momont, 2009) : variété BPS précoce, sa productivité semble moins bonne en 2015 qu’auparavant. Plutôt courte mais sensible à la verse, classée légèrement moins sensible qu’aubusson aux fusarioses d’épis et bien notée sur septoriose. Gros PMG avec un nombre d’épis moyen, tolérante au chlortoluron. Semer à date normale. PS comparable à aubusson, bonne teneur en protéines.
Ne pas oublier : exelcior pour sa précocité et sa régularité ; goncourt pour sa productivité en bonne situation mais attention à la protection fongicide ; nogal pour son aptitude aux semis tardifs et son exceptionnelle tolérance aux maladies dont la fusariose d’épis ; alhambra pour les semis tardifs mais qui doit être accompagné d’une bonne protection fongicide.

Les variétés récentes

• Ascott (LG, 2012) : variété BP, précoce qui a montré une grande régularité de rendement sur les essais en 2015 comme en 2014. Assez sensible à la verse, avec de faibles dégâts liés aux maladies foliaires. Ne pas attendre un comportement exceptionnel vis-à-vis de la fusariose sur épis. Nombre d’épis limité, PMG moyen. PS très satisfaisant, protéines d’un bon niveau. Pâte extensible, panification irrégulière.
• Armada (LG, 2013) : variété BP,  bonne productivité sur les essais depuis 3 ans.
Variété précoce, présentant un bon profil face aux maladies. Attention dans les situations à risque fusariose. PS assez bon et teneur en protéines dans la moyenne. Variété qui présente une sensibilité à la verse.
• Calabro (RAGT, 2012) : variété BPS, productivité dans la moyenne sur l’ensemble des lieux d’essais. Variété précoce, courte, résistante à la verse.
Dégâts élevés de maladies, bonne tolérance à l’oïdium, sensibilité à la fusariose moyenne à confirmer. Nombre d’épis moyen, gros PMG, semer en début de période. PS correct, bonne capacité à faire de la protéine.
• Cellule (Desprez, 2012) : BPS, productivité dans la moyenne. Demi-précoce, elle est assez sensible à la rouille brune et très peu sensible à la septoriose, avec une bonne tenue de tige. Epis et PMG dans la moyenne, semer en milieu de période. PS du niveau d’arezzo, protéines du niveau d’aubusson. Panification très correcte avec un peu de variabilité sur la note pain, qui lui a valu d’être reclassée en BPS.
• Diamento (RAGT, 2013) : variété BPS, précoce avec une productivité intéressante qui s’est bien exprimée en 2015. Elle est assez sensible aux maladies du feuillage (septoriose, rouille brune) et aussi à la fusariose des épis.
Variété courte, pas trop sensible à la verse. Nombre d’épis et PMG dans la moyenne, ne pas semer en début de période. Pas de chlortoluron. Teneur en protéines correcte, PS correct.
• Hyfi (Saaten Union, 2013) : variété BP, précoce hybride, plus productive que ses ainées dans tous les milieux où elle a été testée. Comme souvent, la tenue de tige n’est pas sans défaut mais la tolérance aux maladies foliaires est très bonne, ainsi que pour le piétin-verse. Il en est de même pour la fusariose d’épis, elle pourrait donc suivre un maïs récolté pas trop tard. Nombre d’épis plutôt limité, très gros grain. Si sa teneur en protéines est satisfaisante, son PS peut varier de bon à tout juste moyen. Pâte extensible.
• Oregrain (Desprez, 2012) : BPS, résultats bons et réguliers sur 2 ou 3 années d’essais en toute situation bien qu’en retrait en 2015. Précoce, bonne tenue de tige, avec une bonne  tolérance à la rouille brune mais attention à la septoriose. Très bon niveau de tolérance à la fusariose et à la production de DON, ce qui en fait un candidat naturel pour les blés de maïs. Nombre d’épis moyen, petit PMG, semer en milieu de période. PS type aubusson, bonne teneur en protéines.
• Rubisko (RAGT, 2012) : variété BP productive et régulière. Variété demi-précoce, elle est peu sensible à la verse, à la septoriose, à la rouille brune et à l’oïdium. Tolérance intéressante à la fusariose sur épis.
Des écarts traité-non traité qui sont faibles. Sensible au piétin-verse. Apporte de la tolérance à la cécidomyie orange si cela devenait nécessaire. Epis et PMG dans la moyenne, semer tôt. PS moyen, P/L équilibré, panification plutôt variable qui lui a valu d’être reclassée en blé panifiable.
• Sy Moisson (Syngenta, 2012) : BPS, productivité moyenne, semble adaptée au terrain léger. Variété précoce, avec une certaine sensibilité au froid, verse à surveiller en situation à risques, sensible à la septoriose. Bonne tolérance à la fusariose, ce qui est un atout pour les blés de maïs. Nombre d’épis moyen, petit PMG, semer en milieu de période. PS comparable à celui d’arezzo, pas de chlortoluron. Taux de protéines un peu faible, panification d’un bon niveau.
• Atoupic (LG, 2014) : variété hybride BP très bon potentiel de rendement dans les essais en 2015 comme en 2014. Sensible à la septoriose et à la rouille brune mais tolérante à la rouille jaune. Bon niveau de tolérance face à la fusariose.
Bonne tenue de tige, PS correct, taux de protéines un peu faible.
• Descartes (Secobra recherche, 2014) : variété BPS précoce, potentiel de rendement dans la moyenne sur les essais en 2015. Précoce à montaison, ne pas semer trop tôt. Bon comportement face à la rouille jaune et à la rouille brune, il paraît plus fragile face à la septoriose. Sensible à l’oïdium. Bon niveau de tolérance face à la fusariose à confirmer. PS correct, protéines dans la moyenne, bonne force boulangère qui augmente avec la teneur en protéines, ses P/L sont élevés. Sensible au chlortoluron.
• Fructidor (Unisigma, 2014) : variété BPS, bon niveau de productivité, plutôt pour le nord Rhône-Alpes. Bon état sanitaire, bon comportement vis-à-vis des maladies foliaires. Bonne tenue de tige, PS et teneur en protéines corrects. Tolérant au chlortoluron.
• Hybiza (Saaten union, 2014) : variété BP, très précoce avec bon niveau de productivité dans les essais. Assez sensible aux maladies foliaires, plus particulièrement à la rouille brune. Assez bon comportement face à fusariose. PS correct, teneur en protéines dans la moyenne. Sensible au chlortoluron.
• Hywin (Saaten union, 2014) : variété BPS, très bon niveau de productivité dans les essais. Assez sensible aux maladies foliaires, plus particulièrement à la rouille jaune. Sensible au piétin-verse. Tolérant au chlortoluron. PS correct, teneur en protéines moyenne. Attention à la germination sur pied.
• Lavoisier (Florimond Desprez, 2014) : variété BPS, bon niveau de productivité dans les essais confirmé en 2015, plutôt pour le nord de Rhône-Alpes. Bon comportement vis-à-vis des rouilles jaune et brune, intermédiaire vis-à-vis des autres maladies. Une certaine faiblesse face à la fusariose des épis. PS correct, teneur en protéines juste moyenne. Sensible au chlortoluron.
• Calumet  (Florimond Desprez, 2014) : BPS précoce, niveau de productivité dans la moyenne. Comportement vis-à-vis de la septoriose et de la rouille brune équilibré, on observe une sensibilité marquée à l’oïdium. Bon PS et teneur en protéines correcte.
• RGT Venezio (RAGT, 2014) : BPS demi- précoce, niveau de productivité dans la moyenne. Moyennement sensible aux maladies foliaires, il a quand même été marqué par la septoriose en 2015. Cette variété se distingue par sa capacité à faire de la protéine. Bon PS, P/L élevé, force boulangère satisafisante.

Les nouveautés de 2015

Les commentaires des nouvelles variétés sont issus des résultats d’une seule année d’essai. Ils devront être consolidés par les observations des années futures.
• Advisor (Unisigma, 2015) : BPS demi- précoce, cette variété a présenté un très bon niveau de productivité dans les essais en 2015. Bon comportement face aux rouilles, un peu plus sensible à la septoriose. La présence du gène PCH1 lui confère une bonne tolérance au piétin- verse. Son PS est bon, la teneur en protéines est juste moyenne. Advisor affiche une force boulangère moyenne avec des P/L élevés. Sensible au chlortoluron.
• Nemo (Secobra, 2015) : classée BPS au nord de la France et BP au sud, cette variété demi-précoce présente une bonne productivité dans les essais en 2015 dans la continuité de ses résultats à l’inscription. Excellent profil de tolérance face aux maladies foliaires, notamment vis-à-vis des rouilles, les écarts traité-non traité sont faibles. Assez sensible à l’oïdium et un peu fragile face au piétin verse et à la fusariose. Bon PS et teneur en protéine dans la moyenne.  Des P/L équilibrés accompagnent une force bulangère moyenne. Tolérante au chlortoluron.
• Aigle (Limagrain, 2015) : BPS précoce, productivité dans la moyenne. Bonne tolérance à la rouille brune  qui a pu être mise en avant en 2015, il est plus fragile face à la septoriose. Tolérant à l’oïdium, sa tenue de tige devra être surveillée. PS très en retrait sur les essais en 2015, teneur en protéines un peu faible. Bons résultats en test de panification et force boulangère élevée. Sensible au chlortoluron.
• RGT Mondio (RAGT, 2015) : BPS précoce, productivité correcte pour le nord de la région, en retrait dans le sud. Résistant à la rouille jaune, il ne présente pas de défauts marqués vis-à-vis des maladies foliaires. Tenue de tige moyenne. PS un peu en dessous de la moyenne en 2015, teneur en protéines juste correcte. Sensible au chlortoluron.
• Foxyl (Momont, 2015) : classé BPS au nord France et BP (blé panifiable) au sud France, demi-précoce avec une productivité juste moyenne. Assez tolérant à la rouille brune, moyennement sensible à la septoriose et à l’oïdium. Attention au piétin-verse observé sur l’essai de Misérieux en 2015.  Il semble présenter un bon profil face à la fusariose, critère intéressant pour notre région à confirmer. PS et protéines dans la moyenne. Sensible au chlortoluron.
• Sothys (Caussade, 2015) : BP précoce, assez résistant aux rouilles il est en revanche plus sensible à la septoriose. Tenue de tige un peu fragile. Son comportement vis-à-vis de la fusariose paraît bon, à confirmer. Bon PS et bonne teneur en protéines confirmée dans les essais de 2015.

Blés biscuitiers

Ronsard (Secobra, 2012) : il donne de bons résultats de rendement sur 2 ans. Variété demi-précoce, courte et peu versante, avec une assez bonne tolérance aux maladies foliaires (sauf la rouille jaune), y compris l’oïdium, réel progrès en matière de conduite et de résultats sur ce créneau de qualité. Résistante aux mosaïques. Epis et PMG (poids de mille grains) dans la moyenne,  semer en début de période. PS correct. Ses caractéristiques devraient lui permettre de trouver sa place sur le créneau exigeant de la biscuiterie.

Blés améliorants et de force

• Nogal : intermédiaire en protéines entre les deux témoins, est d’un très bon niveau de productivité sur 3 ans à Étoile-sur-Rhône. Il est avantagé par sa capacité à supporter des semis tardifs sans sensibilité importante au froid, et par sa tolérance importante aux maladies foliaires comme sur épis. Faible PMG.
• Bologna : plus adapté à des semis normaux et extrêmement précoce à l’épiaison, il a de plus un très bon PS. Il est sensible aux maladies foliaires, notamment à la rouille brune. Tout petit PMG.
Rebelde : présente un assez bon niveau de productivité associé à une bonne teneur en protéines et un bon PS. Cette variété précoce semble présenter un bon comportement face aux maladies bien qu’un peu sensible à la septoriose.
Forcali : variété précoce qui se distingue par sa capacité à faire de la protéine pour un niveau de productivité juste moyen. Cette variété semble présenter par ailleurs un bon profil face aux maladies foliaires.
• Tiepolo : présente un bon compromis entre productivité et teneur en protéines associé à un bon poids spécifique. Toutefois, attention à sa sensibilité à la rouille jaune et à la rouille brune.
• Energo : il est productif et régulier sur 3 années, à la moyenne des témoins pour la protéine et le PS. Précocité comparable à celle de siala. Semble peu concerné par les maladies foliaires.
• Lennox : est d’une précocité plus proche de celle de togano, sa productivité importante lui coûte en teneur en protéines. Semble assez rustique au niveau des maladies du feuillage.

 

Les critères à retenir
Dans notre région Rhône-Alpes, tous les acteurs cherchent un BPS, précoce, à bonne valeur boulangère, sans gros problème agronomique, avec un bon PS, et si possible tolérant aux fusarioses d’épis : un hectare de blé sur deux en Rhône-Alpes est un blé de maïs !
Après la régularité de rendement, le PS est un critère de choix important, car les réfactions pèsent lourd. L’évolution des races de champignon et de la résistance des champignons aux fongicides mettent un peu plus tous les ans l’accent sur la tolérance aux maladies foliaires, et valorisent donc d’autant les dernières lignées exprimant de faibles dégâts de maladies.
Ne pas oublier que la tolérance au chlortoluron est un élément décisif des programmes de lutte contre le ray-grass dans les situations difficiles. 


Yves Pousset – Arvalis-Institut du végétal


Blés bio / En agriculture  biologique, le choix variétal permet de se prémunir contre les maladies et d’orienter le couple rendement et protéines.

Les variétés en agriculture biologique

En agriculture biologique, la variété représente quasiment le seul moyen de se prémunir contre les maladies, et oriente très fortement le couple rendement – protéines (voir figure ci-dessous). Ce dernier point sera le premier critère de choix d’une variété déterminant pour la collecte et le prix payé au producteur.
Le deuxième critère de choix sera sa tolérance élevée à la maladie la plus fréquente et nuisible, et notamment la rouille brune dans notre région, mais aussi dorénavant la rouille jaune dont l’impact en 2014 s’est fait fortement ressentir.
D’autres aspects peuvent être à prendre en compte comme le caractère barbu, le pouvoir couvrant ou une moindre sensibilité à la carie.
Au vu des essais locaux et des données du réseau Itab, on peut retenir :
• Saturnus et pireneo, en second plan renan, sont incontournables si l’on privilégie la qualité, aux dépens de la productivité. Elles sont toutes les trois demi-tardives, barbues, avec un état sanitaire et un pouvoir couvrant très satisfaisants et doivent être en terre début novembre.
Toutefois, attention à la rouille jaune sur les deux premières. Pireneo est moyennement sensible à la carie contrairement à renan et saturnus, très sensibles.
• Espéria reste intéressant en situation précoce sans rouille brune mais attention cette variété a été handicapée en 2014  et 2015 par la rouille jaune.
On pourra tester togano et astardo sur le créneau des blés à bonne teneur en protéines.
• En blés de base, aérobic pour un semis à date normale sans rouille brune, ou nogal, pour un semis tardif voire un semis de janvier, ont toutes les deux de l’intérêt. Aérobic est barbu, sensible à la fusariose sur épis et très sensible à la rouille brune. Nogal est barbu, avec une tolérance correcte à la fusariose, un bon pouvoir couvrant, et une faible sensibilité à l’ensemble des maladies du feuillage mais sensible à la carie.
• Energo a un bon comportement sur 3 années d’essai en plaine de Valence, avec une assez bonne tolérance à la rouille brune et à la carie, bon PS, bon pouvoir couvrant. Précocité intermédiaire (Premio).
Vulcanus est une possibilité supplémentaire sur ce créneau, ainsi que hendrix et skerzzo, sur des précocités de type premio ou légèrement plus tardives, avec un bon comportement global aux maladies, mais sensibles à la carie. Sur le créneau des variétés très productives, rubisko présente une productivité très supérieure à celle de attlass ou athlon, sans pénalisation supplémentaire au niveau de la protéine. Sa rusticité vis-à-vis des maladies du feuillage est remarquable. Nemo, nouveauté 2015, fait son apparition sur ce créneau, très tolérant aux maladies, il présente un bon niveau de productivité mais sera un peu plus juste en protéines.
• Paledor est à ce jour la seule variété précoce à orientation biscuitière sans gros défaut agronomique (hormis la rouille brune), il peut se semer tardivement.
Sur ce créneau, on peut tester ronsard, précocité premio, avec une bonne rusticité. Sa teneur en protéines est adaptée à ce créneau.
Fiches variétales Itab-Arvalis disponibles sur http://www.fiches.arvalis-infos.fr