C'est dans les locaux de la ferme auberge L'Inattendue (Gaec de la Ferme fleurie), à Saint-Bardoux, que s'est déroulée l'assemblée générale de l'association Bienvenue à la ferme en Drôme. L'occasion de revenir sur l'activité menée en 2017 et ses moments forts. L'an dernier, 89 structures adhéraient au réseau. Depuis 2014, l'association connaît une légère augmentation du nombre de départs. Certains membres partent à la retraite (10 adhérents sur 15 départs) ; le changement du système de cotisations sous forme de packs avec l'augmentation tarifaire a également eu pour conséquence cinq départs. Toutefois, l'association affiche sa volonté de maintenir le nombre d'adhérents à 90.

Huit nouvelles fermes

Pour autant, certains n'hésitent pas à rejoindre le mouvement. Huit nouvelles fermes ont d'ailleurs été agréées, à savoir le domaine Almoric (Allan), la ferme des Ayasses (Vaunaveys-la-Rochette), le Haras d'Albon (Albon), l'EARL Les Cabrettes (La Motte-de-Galaure), la ferme Bébébé (Lus-La-Croix-Haute), Lo Rastelié (Suze-la-Rousse), Les Vergers de Maubec (Montélimar) et la Ferme de Genas (Bourg-lès-Valence).
Parmi les actions menées tout au long de l'année, différentes visites ont été programmées afin de recueillir les besoins et les attentes des adhérents (outils de communication, conseils pour la création de nouveaux projets, faire connaître la marque au grand public, etc.). Plusieurs manifestations ont été organisées, comme les Marchés à la ferme ou encore la journée « Savourez une journée à la Ferme » à Livron-sur-Drôme, qui a attiré près de 1 200 visiteurs. Les adhérents ont également pu participer au salon Tech&Bio et à la Foire du Dauphiné. Les deux animatrices du réseau ont en outre abordé les différents services proposés aux adhérents. Elles ont, entre autres, attiré leur attention sur l'importance de communiquer, notamment via les médias sociaux.

Un travail autour de l'agritourisme

L'assemblée générale ordinaire s'est terminée par une intervention de Nina Croizet, chargée de mission alimentation et tourisme à la chambre d'agriculture de la Drôme. Laquelle est revenue sur le diagnostic départemental de l'agritourisme réalisé en 2016, lors de son arrivée au sein de l'instance consulaire. D'ailleurs, l'agritourisme, c'est quoi ? On retiendra donc qu'il s'agit d'une « composante du tourisme rural. Une activité agritouristique bénéficie à l'économie du territoire sur lequel elle a lieu. Elle donne lieu à un contact entre un touriste ou un habitant local et un agriculteur. Elle est créatrice de lien social ». L'offre est en tout cas conséquente dans le département de la Drôme. L'étude menée estime en effet que plus de 1 000 fermes proposent une activité agritouristique. Elle note aussi l'existence d'une vingtaine de points de vente collectifs, l'organisation d'une centaine d'événements en lien avec l'agriculture ainsi que d'une centaine de marchés.
Nina Croizet est également revenue sur la multitude d'acteurs impliqués dans le développement de l'agritourisme. Et ce, à différents niveaux d'action. Parmi eux, la chambre d'agriculture bien sûr, le réseau Bienvenue à la ferme, les Civam, les Fermes du Vercors ou encore Accueil Paysan. Mais on compte également l'ADTR, les offices de tourisme, les collectivités, les parcs naturels ou encore les fédérations départementales ou nationales de randonnées et de cyclisme. Difficile parfois de connaître l'ensemble de l'offre. Parfois même, des acteurs ne travailleraient pas ensemble.
C'est dans ce contexte, et avec la mobilisation de certains d'entre eux, qu'un comité de pilotage - visant à développer l'agritourisme dans une logique départementale -, a vu le jour. La deuxième réunion, qui s'est déroulée le 16 janvier dernier, a rassemblé plus d'une trentaine de participants. Dont bien sûr la chambre d'agriculture ou encore le Département. Des actions ont à cette occasion étaient priorisées. Il s'agira à court terme de mettre en réseau les différents acteurs de l'agritourisme, obtenir des références technico-économiques, sensibiliser les agriculteurs, réaliser un diagnotic des outils de communication existants et, enfin, de renforcer et d'améliorer l'application Drôme saveurs, créée par le Département à l'initiative de la démarche. « Cela permet aussi d'éviter que chacun crée son application dans son coin », souligne Nina Croizet. 
A. T.

C’EST NOUVEAU /  Une ferme auberge à Saint-Bardoux