Bilan de l'enquête des dégâts d'oiseaux dans les cultures

Au cours de la campagne 2018, 189 parcelles ont été déclarées pour des dégâts de gibiers à plumes et à poils, toutes cultures confondues. « Depuis deux ans, les cas signalés sont moins nombreux que lors de la première année d'enquête. Toutefois, il est très probable que le nombre d'attaque réel soit bien supérieur, car cette enquête est basée sur une démarche de déclaration volontaire », précise l'institut technique Terres Inovia. Le tournesol, y compris de semence, reste la culture la plus concernée avec plus de 85 % des déclarations. On retrouve également le soja avec une vingtaine de parcelles déclarées. Avec près de 17 % des déclarations nationales,
la Drôme est le département qui s'est le plus mobilisé cette année pour déclarer les dégâts de gibiers ; qu'ils soient sur tournesol, tournesol semence ou, en moindre mesure, soja.
Le Sud-Ouest et le Poitou-Charentes, principales zones de production de tournesol, ainsi que l'Isère, sont des régions ayant participé significativement à la remontée d'informations.
Le pigeon ramier, toujours l'ennemi numéro un
Le pigeon ramier ou palombe rassemble le plus de signalements (65 %). Les corvidés, et en particulier le corbeau freux et la corneille noire, restent à la deuxième place du podium (13 %), et sont plus particulièrement présents sur le Grand-Est et Poitou-Charentes. Le pigeon biset ou de ville complète ce podium avec la troisième place (7 % des signalements). La différence notable entre ces espèces est leur période privilégiée d'attaque.
En effet, les corvidés s'attaquent particulièrement aux graines, on les retrouve donc dès le semis, suivant les lignes de tournesol. Par ailleurs, les pigeons auront tendance à attendre le début de la levée, en préférant la crosse et les cotylédons.
À noter une présence toujours conséquente des lièvres et des lapins avec une vingtaine de déclarations sur l'ensemble du territoire.
Des dispositifs de protection largement utilisés
Moins d'un tiers des parcelles signalées n'avait pas de dispositif de protection contre les oiseaux déprédateurs. Le moyen le plus cité est toujours l'effaroucheur, qu'il soit sonore (type canon/tonne-fort...) ou visuel (épouvantail, corbeau volant...). En cas d'attaque, une parcelle sur trois a fait l'objet d'un re-semis. Dans plus d'un cas sur deux, le re-semis reste partiel, uniquement sur la surface attaquée par les déprédateurs. L'enquête se poursuit en 2019.
N'hésitez pas à compléter le formulaire si vous êtes concerné par des dégâts en allant sur le site de Terres inovia.
Source Terres Inovia