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Biocontrôle

Bioline Agrosciences élargit son champ d’action

Implantée à Livron-sur-Drôme, la société Biotop, devenue Bioline Agrosciences en 2016, poursuit sa recherche et développement sur les produits de biocontrôle, avec un fort accent sur la lutte contre la pyrale du maïs.
Bioline Agrosciences élargit son champ d’action

Avec plus de 25 millions d'euros de chiffre d'affaires, la société Bioline Agrosciences est présente dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique du Nord. Elle possède cinq sites de production et produit une large gamme d'organismes de lutte biologique invertébrés, utilisés pour le contrôle des ravageurs dans les cultures. « Nous proposons désormais deux marques : Bioline, destinée aux professionnels de l'agricole, et Biotop, à destination des jardiniers amateurs », explique Sébastien Rousselle, responsable de marché pour la partie professionnelle de Bioline Agrosciences. Le premier site d'élevage, d'une superficie de 18 000 m², situé à Livron-sur-Drôme, permet d'apporter une solution de biocontrôle de plus en plus recherchée par les agriculteurs. « La production historique sur ce site concerne essentiellement les grandes cultures, et plus particulièrement le maïs, explique-t-il. Nous fournissons également des produits pour la protection du maraîchage et principalement des cultures sous serres, comme les fraises, les tomates, etc. » L'entreprise développe aussi sa production d'insectes auxiliaires afin d'apporter une protection biologique face à de nouveaux ennemis des cultures (tordeuses de la grappe en viticulture, pyrale du buis).

Sébastien Rousselle, responsable de marché pour la partie professionnelle de Bioline Agrosciences.

Faciliter l'application des produits

L'entreprise mondiale continue d'élargir son champ d'action en mettant au point de nouvelles solutions. « Nos équipes de recherche et développement, situées à Sophia Antipolis, poursuivent leurs essais en laboratoire afin de créer de nouveaux produits, ajoute Sébastien Rousselle. Notre souhait vise également une amélioration de nos solutions de biocontrôle, qui se veulent être plus efficaces et adaptées à plus de situations. Enfin, nous travaillons sur les méthodes d'application de ces produits : une solution mécanisée a déjà vu le jour avec l'utilisation de drones dans les cultures de maïs. Nous étudions actuellement un système d'appareils soufflants dans les serres. Notre ambition est de faciliter le travail des agriculteurs, ces contraintes d'application étant souvent évoquées. »

Les trichogrammes mesurent moins d’un millimètre.
Dans un contexte difficile vis-à-vis de l'opinion publique, les professionnels du monde agricole recherchent davantage de solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse. Si Bioline Agrosciences ne fait pas de vente directe, elle s'appuie sur des coopératives telles que Valsoleil, Natura'Pro ou encore La Dauphinoise pour commercialiser ses produits de biocontrôle. n

Amandine Priolet

 

Bioline a inauguré sa nouvelle station de semences        
Le groupe Bioline, holding du groupe coopératif InVivo, a inauguré le 25 avril sa nouvelle station de semences à La Chapelle d’Armentières (Nord). Cet investissement de 11 millions d’euros consiste en l’extension du site historique de Semences de France avec près d’un hectare de surfaces bâties supplémentaires. « La nouvelle station est équipée des dernières technologies de triage et de traitement de semences, incluant les dernières technologies de pelliculage et d’enrobage pour pouvoir répondre aux attentes du marché avec la possibilité de développer des petites séries, pour faire du sur-mesure », ajoute Pascal Mombled, directeur général de Semences de France.

 

Des trichogrammes produits en Drôme 
Les trichogrammes sont des micro-hyménoptères, mesurant moins d’un millimètre, qui se reproduisent en parasitant les œufs. La femelle pond ses œufs dans ceux du ravageur, ce qui les détruit et empêche le développement des chenilles de papillons susceptibles de s’attaquer à la plante hôte. Dans la lutte contre la pyrale du maïs, Bioline Agrosciences propose une solution de biocontrôle avec l’auxiliaire trichogramma brassicae. Solution naturelle, ce trichogramme peut être utilisé en agriculture biologique. Et il est adapté à toutes les parcelles, même les plus sensibles : proximité d’habitation, cours d’eau, etc. Commercialisée sous le nom de « Trichotop Max », ce trichogramme couvre aujourd’hui plus de 60 000 hectares de maïs en France. « C’est une solution qui a fait ses preuves depuis plus de trente-cinq ans », conclut Sébastien Rousselle.
A. P.
L’épandage de trichogrammes peut se faire par drone et permet de mesurer l’efficacité et la précision du procédé de largage des capsules.