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Prédation

Bovins-équins/loups : les tirs de défense assouplis

Un arrêté publié le 22 juin au Journal officiel assouplit les tirs de défense pour protéger les bovins et les chevaux.

Bovins-équins/loups : les tirs de défense assouplis
©Ch. Armand

Les éleveurs de bovins et de chevaux vont être autorisés à effectuer des tirs de défense contre les loups pour protéger leur troupeau, même lorsque celui-ci n’aura pas été déjà attaqué, selon un arrêté publié le 22 juin au Journal officiel. Cet texte daté de samedi vient modifier l’arrêté du 21 février 2024 en supprimant une condition qui prévoyait que ces tirs pouvaient intervenir lorsque le troupeau avait subi au moins une prédation attribuée au loup au cours des 12 derniers mois.

Mais ces tirs ne seront juridiquement valables que « sous réserve que des démarches en matière de réduction de la vulnérabilité de ces troupeaux aient été engagées par les éleveurs ». L’arrêté dresse à ce titre une dizaine d’actions à réaliser : vêlages en bâtiment ou en parcs renforcés ; regroupement nocturne dans une enceinte protégée ; présence de bovins à cornes… 

Cet arrêté signé par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, avait été préalablement mis en consultation depuis le 10 juin. 

L’arrêté précise en outre que les autorisations seront délivrées «  au cas par cas » par le demandeur au regard de sa situation et « des mesures de réduction de la vulnérabilité mises en place ».

Ce texte «permettra de pouvoir opérer des tirs, dans les espaces où les troupeaux sont menacés, même lorsqu’il n’y aura pas (eu) d’attaque pour qu’on entre vraiment dans une logique de régulation», avait annoncé le 28 mai la ministre Annie Genevard devant les sénateurs.

« Les attaques du loup contre les bovins représentent désormais près de 8 % de la totalité des attaques répertoriées sur des troupeaux domestiques », précisent les deux ministères dans leur communiqué commun du 23 juin. 

La rédaction