C’est confirmé : les fourrages d’herbe 2017 ont de bonnes valeurs

La synthèse des analyses d'herbe est enrichie des données de toutes les analyses faites sur les fourrages récoltés en été. Les populations des groupes des tendances ont été augmentées de 50 à plus de 100 analyses selon les groupes. Pour rappel, les premières coupes datent de la première quinzaine de mars, et les deuxièmes coupes de la première quinzaine de mai. Pour le groupe des foins, sur les espèces suivies, quasiment tous les fourrages ont été fanés au sol. Les luzernes en première coupe présentent des valeurs très proches des tendances de juillet. Elles sont également voisines de la référence des tables Inra (1) du foin fané au sol au stade floraison, du moins pour l'azote et les PDI ; la cellulose brute moyenne est 11 % inférieure, et les UF moyens supérieurs de 0,03. Les luzernes en deuxième coupe peuvent se comparer à la référence des tables du stade bourgeonnement, repousses 7 semaines, un peu moins riches en azote : - 2 % en matière azotée totale, - 6 % en cellulose brute, induisant 15 g de moins en PDIN comme en PDIE, mais haussant les UF de 0,07. Les premières coupes des prairies naturelles de montagne ont des valeurs moyennes très peu différentes des prairies naturelles de plaine, et sur des populations étudiées de 100 à près de 200 analyses sur ces deux groupes. Les moyennes peuvent se comparer à la référence floraison des tables Inra avec une matière azotée totale identique, une cellulose brute inférieure de 4 %, des PDI identiques et des UF supérieurs de 0,05. En deuxième coupe, la référence est le stade floraison, fanage au sol : les moyennes calculées sont moins élevées de 2,5 % en matières azotées totales, et en cellulose brute de 4,5 %, pour des UF identiques et des PDI qui accusent le coup de la MAT : 17 g de PDIN de moins, 10 g de PDIE de moins. À noter des valeurs élevées de la MS pour les foins : de 88 à 92 % en moyenne sur ces groupes. À l'intérieur de ces groupes, il y a naturellement une certaine variabilité : les foins fauchés au stade optimal, sans doute dans un certain nombre de zones géographiques avant le début ou la mi-juin, présentent d'excellentes valeurs ; des fauches plus tardives accuseront une baisse de ces valeurs.
Les ensilages et enrubannages
Les RGI en première coupe présentent une moyenne de chacun des paramètres très proche des tendances. Par rapport aux références Inra, préfané début épiaison, la matière azotée totale est inférieure de 2,5 %, la cellulose brute de 2 %, les PDIN de 15 g, les PDIE de 7 g et les UF sont supérieures de 0,08. Le jugement est un peu dans le même sens que les foins. Par rapport aux tendances, la matière azotée totale est identique, la cellulose brute à peine plus élevée, UF et PDI identiques. Les RGI de deuxième coupe ont des valeurs qui se positionnent par rapport à la référence Inra (épiaison, 7 semaines de repousses) sur le même schéma que les premières coupes.
L'enrubannage de luzerne (première coupe) est le groupe des enrubannages le plus représenté en nombre d'analyses. Ses valeurs sont proches de celles des tendances.
Les références Inra les plus proches sont l'ensilage de luzerne préfanné stade bourgeonnement. Par rapport, les matières azotées totales sont un peu plus basses de 1,5 %, et les UF un peu plus élevées de 0,02.
P. Mathieu (1) Livre rouge 2007.