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AGROALIMENTAIRE

Capfruit, en liens étroits avec les chefs et les arboriculteurs

L'entreprise Capfruit, implantée à Anneyron et spécialisée dans la transformation du fruit, se fournit notamment auprès d'agriculteurs drômois.
Capfruit, en liens étroits avec les chefs et les arboriculteurs

L'entreprise tient à rester discrète, tant sur le volume exact de fruits achetés dans la région que sur son chiffre d'affaires. Mais force est de constater qu'elle semble se développer. « Elle croît fortement », souligne-t-on en tout cas, même si aucun chiffre n'est communiqué. Si la société ne comptait que trois à quatre salariés à ses débuts, elle en emploie aujourd'hui près d'une cinquantaine. Ses produits sont également vendus dans le monde entier. Créée en 2001 à Anneyron, dans le Nord-Drôme, Capfruit est spécialisée dans la transformation du fruit, essentiellement sous forme liquide, sans arômes, colorants, conservateurs ou autres types d'adjuvants. Elle propose dès lors une large gamme de produits destinés aux professionnels de la gastronomie (pâtissiers, glaciers, confiseurs, cuisiniers, chocolatiers ou encore traiteurs). Depuis 2012, Capfruit est dans le giron de l'allemand Martin Braun, filiale du groupe familial Dr. Oetker. Elle était auparavant détenue par le groupe Hero, ancien propriétaire d'une autre société de la région renommée depuis Charles & Alice.

© Capfruit

En contrat avec des arboriculteurs

Si Capfruit tient à entretenir des relations privilégiées avec les chefs-cuisiniers, la société assure également des liens étroits avec les arboriculteurs. Près de 20 à 25 % des fruits sont achetés en France. « La commune d'Anneyron étant à la croisée de la Drôme, de l'Isère et de l'Ardèche, certains fruits, comme les abricots, les pommes, les pêches, font l'objet de contrats spécifiques avec des producteurs de ces trois départements », indique Marie-Ange Laignel, responsable trade marketing. D'autres fruits tels la figue, la mirabelle ou encore le cassis proviennent d'ailleurs en France. « Le cassis est acheté, entre autres lieux, en Bourgogne ainsi qu'en Rhône-Alpes », poursuit-elle. Si une cinquantaine de fruits est utilisée, difficile de savoir quel est le nombre exact d'acteurs agricoles concernés. « Nous achetons en direct mais il nous arrive parfois de nous approvisionner auprès de certaines coopératives ou collecteurs. Nos équipes les sélectionnent selon des critères liés à notre approche de l'agriculture, dont les fondations sont les variétés, les terroirs et les modes culturaux », ajoute-t-elle encore. Quelques fruits sont également issus de l'agriculture biologique. Une part marginale, cette demande n'étant pas forcément au cœur des préoccupations des acheteurs. « Les clients que nous servons ne recherchent pas forcément l'appellation bio, précise-t-elle. L'approche "agriculture raisonnée" les rassurent. »

Plus de 70 références

En 2016, Capfruit compte plus de 70 références de purées surgelées. Plus de la moitié est désormais proposée sans sucres ajoutés, autres que ceux naturellement présents dans le fruit. Ces produits permettent notamment aux utilisateurs de sucrer leurs préparations à leurs convenances. Des mets qui traversent le monde, la part export des ventes de l'entreprise représentant 70 %. « L'Asie est l'un de nos plus gros marchés. Nous sommes également présents en Europe, aux États-Unis, au Moyen-Orient et, depuis quelques temps, en Afrique. Nous nous efforçons de proposer à nos clients des produits naturels, transformés dans le respect des qualités organoleptiques du fruit, selon des méthodes de production qui privilégient la couleur, le goût et la texture, explique Marie-Ange Laignel. Nous faisons partie des entreprises françaises qui souhaitent participer à l'image d'une France du plaisir, de la nature et de l'expérience hédoniste, tout en étant efficace sur le plan économique, performante, créative et au service des gastronomes. »

A. T.

 

Capfruit organise un casse-croûte des chefs le 22 juin

© Capfruit

Depuis 2007, Capfruit propose à ses différents partenaires un moment de convivialité, appelé « casse-croûte des chefs ». Quelques agriculteurs devraient ainsi faire partie des invités. Après Saint-Prim (Isère) en 2013, Saint-Bardoux (Drôme) en 2014 et Ozon (Ardèche) en 2015, le prochain rendez-vous se déroulera le 22 juin à Saint-Désirat (07). Le producteur Xavier Chomel accueillera l’événement en plein cœur du domaine Louis Chomel. À chaque édition son parrain. Pour 2016, ce sera le pâtissier et chocolatier français Pierre Hermé, notamment connu pour ses macarons. L'ont précédé avant lui Thierry Bamas, meilleur ouvrier de France pâtissier et champion du monde des desserts glacés, Patrick Henriroux, chef et propriétaire de la Pyramide à Vienne, ou encore Edouard Loubet, chef de cuisine et propriétaire du Domaine de Capelongue à Bonnieux (Vaucluse), doublement étoilé au guide Michelin et élu meilleur chef cuisinier de l’année 2011 par le Gault et Millau.
Concrètement, la matinée sera consacrée à la visite du site industriel à Anneyron. Une visite accessible aux seuls détenteurs du carton d'invitation donc, cette manifestation n'étant pas ouverte au grand public. Les convives pourront alors découvrir et déguster les différents produits de l'entreprise. L'occasion de faire aussi un point sur les nouveautés. Celles-ci étaient au nombre de treize l'an passé. « La fraise, la framboise ou encore la mangue remportent beaucoup de succès. Mais les chefs sont toujours à la recherche de goûts et textures atypiques. Nous nous devons de toujours explorer de nouveaux fruits, combinaisons de fruits avec des ingrédients végétaux », indique Marie-Ange Laignel. Les participants se rendront ensuite à Saint-Désirat pour ce fameux déjeuner. Cette rencontre annuelle a également pour vocation de renforcer les liens entre les différentes parties, et pourquoi pas envisager d'autres projets sur le long terme. Pour ce faire, Capfruit mise donc sur la convivialité. Mais aussi sur le cadre. Comme « un retour aux sources, celles de la nature », précise-t-on d'ailleurs. Mettre en valeur des terroirs, c'est finalement ce fil rouge auquel cette entreprise tient autant. 
A. T.