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Cave vinicole

Cave de Saint-Pantaléon : Valléon, marque de renom

Malgré la baisse des volumes vinifiés, la Cave de Saint-Pantaléon-les-Vignes a bénéficié d’une campagne de commercialisation portée par un bon équilibre de ses ventes.
Cave de Saint-Pantaléon : Valléon, marque de renom

En assemblée générale de la cave coopérative de Saint-Pantaléon-les-Vignes, le 8 février au château Urdy, Jean-François Julian, président, s'est félicité de la bonne récolte de 2016, tant pour son volume (49 000 hl) correspondant à une année pleine, que pour sa qualité récompensée à treize reprises lors de différents concours. S'agissant de la campagne de commercialisation des différentes appellations, elle s'est déroulée normalement, sur une base de prix très légèrement inférieure au millésime précédent en raison d'un fléchissement des cours en fin de campagne.
Les vins en agriculture biologique ont trouvé acquéreurs plus tardivement. Pour autant, il n'y a pas d'inquiétude car le marché est en pleine structuration et la demande des consommateurs croît régulièrement. En revanche, la situation a été plus délicate pour les vins IGP, lesquels se sont trouvés en concurrence directe avec des vins à très bas prix provenant d'autres pays producteurs. Jean-François Julian a rappellé la volonté de la coopérative, qui consiste à livrer à minima la moitié de sa production à l'Union Cellier des Dauphins et à établir des contrats pluriannuels avec le négoce traditionnel. Cette stratégie garantit des prix corrects et des paiements réguliers tout au long de la campagne.

Au regard du contexte actuel du marché, Jean-François Julian appréhende l’avenir avec optimisme.

Une baisse des volumes

Avec plus de 4 550 000 kilos récoltés (contre plus de 6 250 000 en 2016), est constatée une baisse de 27 %. La part des syrah est passée de 28 à 23 % mais le degré moyen atteint 13,37 (contre 12,88 en 2016). Ce qui donne un volume brut vinifié de 37 085 hl (contre 49 060 hl l'année précédente). Cette baisse des volumes devrait être compensée par un prix moyen en Côtes-du-Rhône proche des 160 €/hl (contre138,50 précédemment). Les prix moyens à l'hectolitre payés aux associés coopérateurs s'étalent de 149 € pour les vins AOP villages communaux (et même 170,83 € en AOP Brézème ) à 78,03 € en Grignan-les-Adhémar. Et de 39,99 € pour les vins sans IG à 53,46 € pour les IGP Méditerranée rouge.
Quant à la récolte 2017, très impactée par les aléas climatiques (gel, grêle, sécheresse), elle est déficitaire de 23,6 % par rapport à la précédente (mais seulement de 12,4 % par rapport à la moyenne quinquennale). En contrepartie, la qualité du millésime est excellente et les cours sont, eux, en hausse. Cela devrait permettre de contrebalancer une partie des pertes de volume.

Trois piliers pour la vente

A la cave de Saint-Pantaléon-les-Vignes, l'équilibre des ventes est basé sur trois piliers. Le principal reste l'Union Cellier des Dauphins, qui commercialise 50 % de la récolte. Puis les ventes aux négociants, qui restent des interlocuteurs importants. Et, enfin, l'émergence et la réussite de la nouvelle marque ombrelle « Valléon », mise en place après la fusion des caves de Saint-Pantaléon et de Saint-Gervais-sur-Roubion. Avec trois points de vente (à Loriol, Saint Pantaléon et Saint-Gervais) et des agents motivés, la dynamique de Valléon est bonne grâce à une gamme variée qualitative, un rapport qualité-prix excellent ainsi qu'une bonne présence en grande distribution et restauration, notamment en Drôme.
Avec des volumes restreints et des ventes qui se déroulent bien, la cave pronostique pour cette année une vente totale de la récolte au meilleur prix espéré. « Il a d'ailleurs été souvent difficile de commercialiser et satisfaire toutes les demandes sans vexer des interlocuteurs fidèles, a-t-il été confié. Mais la cave y est arrivé. »

Des défis à relever

Au regard du contexte actuel de marché, Jean-François Julian appréhende l'avenir avec optimisme. La cave ayant ces dernières années bien modernisé son outil de travail, aucun gros investissement n'est prévu cette année. Il a toutefois rappelé les défis à relever pour maintenir le cap que s'est fixé la coopérative. Parmi les principaux, figure le maintien de la base sociétariale avec des solutions à trouver pour assurer les successions des propriétés viticoles sans que la cave perde des surfaces ; mais aussi la transition managériale avec des départs en retraite qui s'annoncent et l'adaptation aux contraintes commerciales et environnementale au vu des exigences du marché. Le travail ne manque donc pas mais il n'a jamais fait peur aux vignerons de Saint-Pantaléon.