Les années se suivent mais ne se ressemblent pas ! Avec un peu plus de 37 000 hectolitres (hl), la cave a enregistré une toute petite récolte (- 37,5 % par rapport à 2016). Toutefois, elle peut se féliciter de la qualité des apports puisque 95 % ont été qualifiés « très haut de gamme » et « haut de gamme ». De nombreuses médailles obtenues dans différents concours (Paris, Mâcon, Avignon et Orange) attestent d'ailleurs de la qualité de ce millésime. Ce dont s'est réjoui le président de la cave, Jean-François Julian, le 21 février. La commercialisation des vins de Côtes-du-Rhône 2017 s'est déroulée dans un contexte économique favorable, avec une hausse des cours en corrélation avec le faible volume mis sur le marché. Les vins issus de l'agriculture biologique sont sur un marché très porteur et ne cessent d'attirer de nouveaux consommateurs. La demande est en constante augmentation et les conversions sont ardemment souhaitées, sachant que cela demande plus d'efforts. La situation est un peu plus délicate pour les « villages communaux », qui peinent à trouver des marchés pérennes. Quant aux vins IGP, ils ont également bénéficié d'une hausse de prix, en particulier les IGP Méditerranée rosé dont le marché progresse chaque année.

Hausse de 18 % du chiffre d'affaires

La moitié des volumes a été vendue à l'union « Cellier des Dauphins », 16 % par le biais de l'EURL (caveaux...) et 36 % sur des contrats pluriannuels conclus avec le négoce traditionnel. Cette stratégie garantit des prix corrects et des paiements réguliers tout au long de la campagne. Au niveau comptable, malgré la baisse de récolte et grâce à une hausse des prix et du déstockage (de 24 % en volume), l'année a été bonne avec un chiffre d'affaires en hausse de 18 % et le maintien de la rémunération des coopérateurs. La bonne santé financière de la coopérative permettra d'ailleurs de régler en trois fois le solde dû (au lieu de quatre habituellement).

Nouvelle stratégie

En conclusion de son intervention, et après l'année charnière de l'exercice écoulé, Jean-François Julian a appelé à un nouveau départ. En effet, le projet de fusion avorté avec la cave la Gaillarde de Valréas (dû à la volonté des Vauclusiens) a nécessité de tourner la page et d'aller vers une autre stratégie. Cela a commencé par l'embauche d'un nouveau directeur, Romain Tourrel. Pour le futur, la cave de Saint Pantaléon veut s'appuyer sur ses atouts, ceux d'une « famille vigneronne » qui tend de partout vers l'engagement (pour le bio, la défense du patrimoine, l'animation...) et l'excellence. Le président a d'ailleurs détaillé les changements et investissements à venir : remplacement de la responsable qualité, création de bureaux... Il a rappelé que la cave peut apporter des réponses aux viticulteurs souhaitant transmettre leur entreprise (arrêt ou retraite). Et il a terminé en rappelant la confiance en l'Union des vignerons (Cellier des Dauphins) pour une relation pérenne, devenue indispensable. 

Marc Olivier

Un directeur honoré 

A l’occasion de son départ à la retraite, Jean-Alain Lavie, directeur depuis 28 ans, a été honoré par le président, au nom de tous. Il a ensuite remercié tous ceux qui ont travaillé avec lui et qu’il a côtoyé en souhaitant bonne chance à son successeur. « Jean-Alain, tu es un humaniste sensible, a dit Jean-François Julian. Tu portes haut, fort et clairement nos valeurs coopératives. Non seulement tu as toutes ces qualités mais tu as su les transmettre aux salariés, aux administrateurs et à tes présidents successifs. » 

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