Accès au contenu
Vin

Cellier des Dauphins : sous le signe de l’innovation

Pour l’édition 2017 du salon Vinisud, le Cellier des Dauphins est venu avec une hotte pleine de nouveautés souhaitant ainsi marquer son cinquantième anniversaire qui s’annonce déjà haut en couleur.
Cellier des Dauphins :  sous le signe de l’innovation

«Nous lançons sur le salon le 50e anniversaire de la structure avec notre nouveau visuel », explique Sylvie Darves, secrétaire générale de l'UVCDR-Cellier des Dauphins. Toute l'année, la structure va ainsi déployer des animations avec un point d'orgue en mai marqué par un affichage de ce nouveau visuel dans 90 villes françaises. En mai toujours, la structure sera le partenaire officiel de l'événement « Taste of Paris » au Grand Palais, lors du concours des grands chefs via une présence affirmée dans le bar à vins avec sa marque « Signature ». Des animations seront également déclinées en grande distribution, avec une édition limitée autour d'un slogan « 50 ans de saveurs partagées » sur la gamme « Prestige » ainsi que l'édition d'un coffret-écrin prêt à offrir « L'inédite » (avec deux verres de dégustation) spécialement pour l'occasion (lancement commercial en avril 2017 au prix de 18,90 €).

Thierry Walet, de la maison Louis Mousset, filiale CHR de l’UVCDR-Cellier des Dauphins, et Sylvie Darves, secrétaire générale de l’Union.

Une gamme de vin à faible teneur en alcool

Mais le Cellier va surtout lancer cette année une gamme innovante « sur laquelle on attend moins une marque comme la nôtre », note Thierry Walet, pour la Maison Louis Mousset. Il s'agit tout simplement d'une gamme de vin à faible teneur en alcool nommée « 10° à l'ombre » déclinée sur les trois couleurs, qui sera proposée en grande distribution sous la marque Cellier des Dauphins (PVC(1) : 3,90 €/col) dans la célèbre bouteille iconique du Cellier. « Nous avons sélectionné des vins IGP Méditerranée que nous avons assemblés dans un objectif de taux d'alcool maîtrisé et d'expression aromatique. Les parcelles ont été sélectionnées avec un itinéraire technique permettant de maîtriser les taux de sucre dans les raisins. Puis la vinification a permis de renforcer cette stratégie par un procédé œnologique à froid et sans additif (osmose inverse, ndlr) », explique Thierry Walet, qui mise sur une forte potentialité sur ce segment du faible taux en alcool sur lequel peu d'entreprises sont aujourd'hui installées.
« Nous pensons que ce marché a un vrai potentiel de développement. La gamme sera lancée en avril prochain et nous démarrerons avec 60 000 cols par couleur. Dans un second temps, nous proposerons cette gamme au circuit CHR(2) avec modification de l'habillage. Toutefois, notre idée est bien de pérenniser et d'installer doucement mais sûrement cette nouvelle gamme. » La sélection parcellaire, la détermination des IGP potentiellement aromatique, le travail à la vigne, le suivi des vinifications... ont été réalisés au sein de caves pilotes, dont celles de Richerenches et Valréas « qui nous aident pour caler nos préconisations et sont volontaires pour innover et entreprendre de nouvelles choses », précise Sylvie Darves. L'IGP rouge est un 100 % grenache, le rosé un assemblage de grenache (90 %) et syrah (10 %), et le blanc de grenache blanc (90 %) et marsanne (10 %).

Pour fêter son 50e anniversaire, le Cellier des Dauphins lance une édition limitée « Signature », ainsi que la cuvée « L’inédite » disponible en grande distribution en avril prochain. ©C.Z.

Bio et bulles

Le bio est également un axe fort de développement pour l'UVCDR qui renforce sa gamme « La résistance » (sans soufre ajouté) lancée en rouge l'an dernier et qui s'enrichit en 2017 d'un rosé (300 hl environ) sur le circuit GD(3). « Nous avons des essais depuis deux ans, toujours avec certaines de nos caves pilotes sur ce segment bio qui affiche une belle progression avec + 18 % en volume et + 19 % en valeur, avec 34 000 hl sur les caves de l'union, détaille la secrétaire générale. Même si le développement a été freiné ces deux dernières années par le black-rot ou la flavescence, nous poursuivons le développement de ce segment et apportons aujourd'hui une nouvelle cuvée en rouge bio sans soufre ajouté. » En 2016, l'union a commercialisé 50 000 cols de rouge et espère doubler ce chiffre cette année, avec l'introduction en plus d'une référence rosée.
Enfin, le Cellier lancera à l'export deux IGP effervescents, un blanc de blanc et une cuvée rosée, après un travail conduit depuis plusieurs années avec la cave de Saint-Pantaléon-les-Vignes. « Nous menons une réflexion de fond sur la qualité de nos IGP. Et les bulles se sont naturellement imposées dans cette réflexion voilà déjà plus de deux ans. La récente décision du conseil d'Etat d'autoriser les IGP Méditerranée en effervescents va nous donner l'impulsion nécessaire au déploiement de cette nouvelle gamme, à l'export et notamment vers le Royaume-Uni. Dans notre Union, nous avons des caves qui présentent un réel potentiel de production de vin de base à 9° et disposant d'une importante capacité de production autour de cépages aromatiques tels que le muscat, le grenache ou le chardonnay », explique Thierry Walet. Dans le détail, les raisins sont vendangés autour de 9-9,5° et pressurés directement sur place avant d'être rapatriés pour une vinification à Saint-Pantaléon. Après suivi des cuves et des assemblages jusqu'à la fin de la fermentation alcoolique, les vins sont bloqués, filtrés et assemblés avant que la dernière étape spécifique aux effervescents ne soit confiée à un prestataire. « Les bouteilles sont visibles pour la première fois à Vinisud. Que ce soit avec ces bulles, les premiums, la gamme allégée en alcool, nous voulons montrer à nos coopérateurs que la réussite est au bout du chemin. À nous de leur montrer que la technicité va nous permettre de gagner des parts de marché », conclut Thierry Walet. n
Céline Zambujo
(1) Prix de vente consommateur.
(2) CHR : cafés, hôtels, restaurants.
(3) : grande distribution.