CerFrance Drôme-Vaucluse fait évoluer son offre de services

Une centaine de chefs d'entreprises et d'exploitations agricoles, adhérents à CerFrance Drôme- Vaucluse, ont participé à l'assemblée générale de l'association de gestion et d'expertise comptable, le 2 février à Saint-Maurice-sur-Eygues, sous la présidence de Francis Chaumel. L'exercice écoulé s'est traduit par une légère augmentation du nombre d'adhérents sur les deux départements : 3 830, dont 2 622 issus du monde agricole, 1 073 des secteurs de l'artisanat, du commerce et des services (ACS) et 135 particuliers. Le chiffre d'affaires a dépassé 7 millions d'euros. Le centre compte aujourd'hui 112 collaborateurs (76 femmes et 36 hommes) répartis dans huit agences (Valence, Avignon, Crest, Montélimar, Orange, Romans-sur-Isère, Tain-l'Hermitage et Tulette).
Dans son rapport moral, Francis Chaumel, agriculteur ayant aussi une activité de prestation de services près de Valence, a confirmé qu'en 2016 l'association mutualiste avait franchi un cap. « Après tous les efforts déployés, notre nouvel offre de service a vu le jour sous le nom de Clartéo. Il s'agit d'une évolution importante de notre savoir-faire, a-t-il indiqué. La conjoncture et les difficultés économiques rencontrées nous amènent à avoir besoin de toujours plus de conseils techniques, juridiques et sociaux. De nouvelles lois voient le jour, le monde de la comptabilité et de l'expertise comptable change, le numérique et le digital apportent de nouvelles façons de travailler. Face à ces changements, les besoins et les demandes évoluent, exigeant de CerFrance une continuelle adaptation et une plus grande proximité avec ses adhérents. »
Prélèvement à la source
A l'issue de la partie statutaire de l'assemblée générale, plusieurs experts du CerFrance sont intervenus pour développer différents thèmes. Gilles Perdriol a ainsi abordé la question, plutôt complexe et aride, de la dernière réforme fiscale, laquelle prévoit le recouvrement de l'impôt sur le revenu (IRPP) par prélèvement à la source. En 2017, il n'y aura aucun changement, le contribuable paiera son impôt sur la base de ses revenus 2016 comme d'habitude. A partir de 2018, pour les revenus versés par des tiers (salariés et retraités par exemple), le prélèvement sera automatiquement effectué comme une cotisation sociale. Par contre, pour les travailleurs indépendants (en BA, BIC ou BNC par exemple), leurs revenus seront soumis à acomptes. L'assiette de ces acomptes sera fonction des revenus de l'année antérieure, après établissement d'un taux de prélèvement personnalisé calculé par les finances publiques et pouvant être actualisé en cours d'année.
« Un service clefs en main »
Sylvain Belle, responsable du département « conseil », en charge du lancement de la nouvelle offre de service Clartéo, en a détaillé les avantages pour les entreprises et exploitations. Un panel de services en termes d'informations, de formations et de conseils qui permet d'accompagner l'adhérent lors des moments clefs du développement de son entreprise. « Pas seulement avec un bilan comptable mais aussi avec des conseils au quotidien, un service clefs en main, adapté aux besoins et à la rentabilité de l'exploitation. »
A sa suite, Régine Maxence a exploré l'espace personnel du portail internet client CERFrance-connect, lequel permet d'accéder à une palette d'outils conçus pour faciliter le quotidien : comptabilité, paie, devis, DSN, etc. Mais aussi prises de contacts personnalisés avec des experts ainsi que des offres commerciales privilégiées.
Alain Bosmans
Economie : le marketing au service du vin
A l’attention toute particulière des viticulteurs drômois et vauclusiens présents à Saint-Maurice-sur-Eygues, Benjamin Devaux, animateur « marché viticole » du CerFrance Midi-Méditerranée, est intervenu sur le thème du marketing au service du vin. Pendant près d’une heure, il a analysé à l’aide d’exemples précis les moyens d’améliorer les ventes et la rentabilité d’une exploitation vinicole.Avant toute chose, la clef du succès est de réaliser une analyse stratégique afin de savoir où l’on veut amener son entreprise dans cinq ans. Le principe de base du marketing est fondé sur la connaissance du consommateur et de ses attentes. En pratique, il s’agit de segmenter le marché, définir sa cible, établir son positionnement ainsi que le « mix marketing ». Ce nom barbare regroupe le produit (qualité, design, couleur, conditionnement…), son prix (variable en fonction des lieux), sa distribution (les lieux de vente) et la communication (marque, image, renommée…). C’est la cohérence de ces éléments qui feront le succès du produit.
Définir une stratégie
Benjamin Devaux a défini le marketing du vin comme étant « l’ensemble des outils et des moyens qui permettent de vendre un vin de manière rentable et durable à un client afin qu’il puisse le prescrire aux autres. Le marketing est une démarche, une façon de penser mettant le client (et non plus le produit) au cœur de la réflexion ». D’où la nécessité de choisir son client : segmentation de la population en typologie de clients regroupés selon leur besoins et leurs motivations. Puis de mettre en place l’ensemble des outils et des moyens en suivant une stratégie définie jusqu’à l’adéquation des actions commerciales. « Il convient aussi de garder à l’esprit que vendre du vin, c’est vendre du plaisir, du rêve, un territoire, une histoire, un savoir-faire, une valeur d’image, a-t-il ajouté. Enfin les actions engagées pour développer les ventes sont essentielles afin de garder et fidéliser le client, qui sera le meilleur ambassadeur de vos vins. »
A. B.