Charles & Alice se veut être une entreprise exemplaire. Ainsi, pour ses fruits, le groupe privilégie les approvisionnements français. « Les 30 000 tonnes de pommes utilisées dans nos spécialités (compotes et jus) proviennent toutes désormais de vergers écoresponsables, assure Stéphanie Jacq, directrice des achats. Et les 500 à 550 producteurs qui nous fournissent sont majoritairement situés dans le quart Sud-Est. » Pour le leader de la compote sans sucres ajoutés, c'est un engagement de plus vers la qualité, sa marque de fabrique. Et donc un moyen d'assurer à ses consommateurs des pommes cueillies à la main à maturité optimale, produites sur des vergers favorisant la biodiversité et les méthodes de lutte biologique, entre autres.

De nouveaux produits

Charles & Alice achète les pommes sur la base de contrats pluriannuels d'une durée de trois ans mais pouvant aller jusqu'à onze ans. Pour le groupe, « c'est une stratégie gagnant-gagnant », le producteur bénéficiant d'un engagement sur le prix et les quantités et l'entreprise sécurisant ses approvisionnements. Les contrats de longue durée sont liés à l'implantation de vergers bio, autre crédo du groupe. « Comme nous nous fournissons uniquement en pommes françaises, il n'y a pas actuellement assez de volumes en bio pour satisfaire nos besoins », indique Stéphanie Jacq.
Charles & Alice crée régulièrement de nouveaux produits. En mai dernier, a été lancée la gamme de compotes « super fruits » avec trois recettes nouvelles sur le marché : pommes-oranges-carottes, pommes-cranberries-framboises, pommes-kiwis-bananes-spiruline. Sur les jus disponibles au rayon frais, est commercialisée depuis un mois une nouvelle recette (pomme mangue). Quant à la gamme 100 % végétale, trois desserts à base de lait de coco (chocolat, vanille bourbon, marron) ont été lancées en 2020. Enfin, plusieurs recettes de compotes sont désormais disponibles en pot familial.

Un confinement sans arrêt d'activité

« La compote étant un produit de consommation courante, notre marché ne s'est pas arrêté pendant le confinement, ni après avec la crise qui perdure, confie Thierry Goubault, PDG du groupe Charles & Alice. Nos usines, où tout a été mis en œuvre pour assurer la sécurité sanitaire des employés, n'ont jamais été arrêtées, ce qui a permis de livrer nos clients. » Toutefois, le groupe a vu son activité fléchir en raison de la fermeture des cantines scolaires et autres lieux de restauration collective. « C'est une période compliquée, anxiogène mais la solidarité joue à plein chez Charles & Alice, assure-t-il. On peut espérer maintenir le même niveau d'activité qu'en 2019. »
Quant à l'affaire du « cartel de la compote », portant sur une entente de prix et de répartition de marchés entre les principaux fabricants de compotes de 2010 à 2014, « nous réfutons absolument ce qui nous est reproché », indique Thierry Goubault. Charles & Alice a fait appel de la décision rendue par l'Autorité de la concurrence (58,3 millions d'euros) fin 2019. La cour d'appel devrait se réunir en 2021, voire 2022.

Christophe Ledoux

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