La plus importante coopérative agricole de la Drôme, avec plus de 1 200 adhérents, a tenu le 17 mai son assemblée générale dans son espace commercial Vignolis, à Nyons. Parmi une assistance nombreuse, on notait la présence, entre autres, du conseiller départemental et maire de Nyons, Pierre Combes, ainsi que de nombreux responsables et partenaires des filières viticoles et oléicoles. Présentant le rapport moral, le président Serge Roux a successivement abordé les quatre secteurs d'activités de la coopérative.

Une année viticole d'exception

En 2015, le secteur viticole a bénéficié de conditions météorologiques exceptionnelles et d'un décalage de maturité entre les grenaches et les syrah. Cela a permis un étalement des apports de raisins, favorable au travail en cave intégrant des cuvaisons longues. La stratégie de production avec une segmentation des apports encore plus poussée et le développement de la production de côtes-du-rhône rosé avec un profil moderne s'est poursuivie. Sur le millésime 2015, la coopérative a mis en œuvre des cuvées de quartier pour l'appellation côtes-du-rhône villages, recherchant le meilleur potentiel de chaque terroir. « Le résultat a été au-dessus de nos espoirs, tant d'un point de vue qualitatif, où l'excellence du terroir s'est pleinement exprimée, que d'un point de vue social, où la volonté de développer un projet commun dans un but qualitatif a été une force motrice extraordinaire, a indiqué Serge Roux. 2015 a été une année d'exception avec des raisins magnifiques et une rémunération qui continue à progresser dépassant maintenant les cours de 2001. »

La plus grosse récolte d'olives

Pour les olives, les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Après une récolte catastrophique en 2014-2015, la campagne 2015-2016 aura enregistré la plus grosse récolte depuis que la coopérative existe : 1 236 tonnes dont 220 d'olives de Nyons AOP. 976 tonnes d'olives ont permis de produire 209 tonnes d'huile. Les stocks ont ainsi été reconstitués. « En olive de table, les clients attendent encore la production qui sera bientôt prête, a expliqué Serge Roux. En huile, les clients reviennent faire leur plein dans nos magasins tandis que les cours se maintiennent, même si l'on a du mal à retrouver les niveaux que nous avions avant 2007. »
La diversification de la production oléicole entamée depuis trois ans sera poursuivie : production d'olives vertes, production spécifique d'olives noires pour la fabrication de « tartinables » et, cette année, extraction d'une huile d'olive en fruité vert. « La mise en place de ces différents projets a un seul objectif commun : offrir à chaque agriculteur une boîte à outils à utiliser en fonction de la spécificité de son exploitation pour lui assurer un revenu optimal. »

Fruits : des prix bas

Le secteur fruit a également vu une belle récolte en 2015, notamment en abricot avec 1 174 tonnes, 41 de cerises, 62 de coings et 62 de prunes. Malheureusement, les prix sont restés bas et la rémunération n'est toujours pas à la hauteur de ce que les producteurs en attendent.
Pour le secteur approvisionnement, l'agrandissement de la partie jardinerie de « Nyons Nature », suite à l'achat de la maison du Conseil général qui jouxtait le bâtiment de la coopérative, est terminé. Cet agrandissement devrait permettre d'attirer une nouvelle clientèle et d'augmenter le chiffre d'affaires.
Clôturant son intervention, Serge Roux a souligné la bonne santé de Vignolis qui, en 2015, aura finalisé le relooking de l'identité visuelle de la marque « Nyons Olive, empreinte d'exception ». Un relooking qui aura permis un rajeunissement de la gamme des vins avec l'intégration d'une bouteille côtes-du-rhône villages bio, la simplification de la gamme des vins de pays, une meilleure segmentation des profils et la restructuration de la tarification.
Enfin, il a annoncé la fin prochaine (à la fin juin) des travaux de rénovation de la toiture photovoltaïques sur le bâtiment de production oléicole et du service approvisionnement. « Ce projet, a-t-il expliqué, qui s'inscrit dans une location de toiture, aura été réalisé à coût zéro sans entamer notre capacité d'investissement qui pourra se concentrer sur l'outil de production plutôt que sur l'entretien des bâtiments. »

Alain Bosmans