Cooptain : « de belles perspectives de développement »
En tant que président de Cooptain, quel bilan faites vous de l'exercice écoulé ?
Jean-François Vassy : « Notre chiffre d'affaires, de 3 539 116 euros, a connu un léger retrait. Cela est principalement lié aux conditions climatiques chaudes et sèches, lesquelles ont entraîné une baisse des ventes sur le poste "protection des cultures". Comme quoi les agriculteurs ne traitent pas par plaisir mais que si la météo les y oblige ! Traversant une grave crise, l'activité élevage est également en retrait. Mais son impact est faible car c'est une activité moindre sur notre secteur. Quant aux équipements, ils ont progressé sous l'effet, notamment, des plantations de nouveaux vignobles, de l'engouement des filets paragrêle pour lesquels nous commercialisons les poteaux... Et en ce qui concerne les engrais et amendements, les volumes vendus ont augmenté mais le chiffre d'affaires est resté stable en raison de la baisse des prix. J'ajoute qu'en matière de protection des plantes, nous proposons de plus en plus de produits de biocontrôle, ce qui répond à l'attente des agriculteurs de traiter le plus proprement possible. »
Et pour les filiales, quel bilan ?
J-F. V. : « Cooptain Jardin, notre jardinerie, a eu une activité stable. Et Cooptain Œno poursuit un fort développement. Avec la création de nombreuses caves particulières, les perspectives sont bonnes pour notre filiale fournissant des produits d'œnologie. Nous sommes en effet en capacité d'équiper les caves de A à Z. »
Quels sont les projets de Cooptain ?
J-F. V. : « Dans l'objectif d'améliorer notre service sur le Nord-Drôme, nous avons repensé l'évolution de notre dépôt d'Epinouze. Un site un peu vétuste et pour lequel nous étions locataire. En novembre, nous avons fait l'acquisition auprès de la communauté de communes Porte de Drôme Ardèche d'un terrain de 4 000 m2. La construction d'un nouveau dépôt a débuté en décembre et nous espérons pouvoir déménager d'ici le mois de juin.
Par ailleurs, sur le secteur de Saint-Péray, nous voulons non seulement maintenir l'activité en place mais affirmer notre position avec de belles perspectives de développement sur ce secteur en expansion. »
La dimension de Cooptain, plus petite coopérative agricole d'approvisionnement de la Drôme, est-elle un atout ou un handicap ?
J-F. V. : « Au sein de notre petite coopérative, notre volonté est de maintenir et développer les relations humaines, de rester à l'écoute de nos adhérents et d'avoir de la réactivité par rapport à tous les changements qui s'annoncent. Je pense notamment à l'obligation prochaine de séparer, pour les produits phytopharmaceutiques, le conseil et la vente. Notre petite taille devrait permettre de mieux accompagner nos adhérents. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Services qualitatifs et compétitivité restent notre but pour demain, même si les deux ne sont pas toujours faciles à allier. Aussi, tout en maîtrisant nos charges, nous continuons à investir pour maintenir notre compétitivité. Dans ce but, nous sommes satisfaits d'avoir adhéré à Actura, une coopérative de groupement d'achat des produits de protection des plantes, qui propose aussi une offre de service et d'accompagnement réglementaire. Nous sommes convaincus que Cooptain saura faire face aux nouveaux défis environnementaux et économiques de demain grâce au dynamisme de ses adhérents et de ses partenaires. »
