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Récolte de l'herbe

Couper tôt, haut et sans secouer l’herbe

Cette année, la première préoccupation des éleveurs est de reconstituer les stocks. Attention toutefois à ne pas céder à des pratiques de récoltes de l’herbe préjudiciables à la ressource. Pascale Faure, conseillère au service fourrage de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, rappelle les points clés pour une récolte qualitative et quantitative.
Couper tôt, haut et sans secouer l’herbe

Le premier réflexe pour assouvir son irrépressible envie de rendement serait, lors de la récolte, de couper l'herbe à ras. Couper court peut avoir l'effet immédiat de remplir les remorques mais cette pratique n'est pas durable dans le temps. « C'est l'erreur à ne surtout pas commettre », avertit la conseillère qui reprécise « la bonne hauteur de fauche est équivalente à un travers de main ». En respectant cette mesure toute simple, l'éleveur est certain de ne pas remonter de terre ou de fumier dégradé  dans son fourrage. De plus, il préserve sa ressource : « On n'entame pas les réserves des plantes garantissant une repousse plus intéressante ». Il faut alors refréner ses ardeurs tant sur la taille de coupe que sur la date. Le stade optimal pour la fauche précoce correspond au « début épiaison ».
La coupe n'est que la première étape. L'andainage a lui aussi ses règles. « L'herbe, ce n'est pas de l'Orangina ! Inutile de la secouer en travaillant vite. » Auquel cas, le fourrage peut perdre jusqu'à « 5 % de son taux protéique ». Attention également à régler la hauteur des peignes afin d'éviter de ramener de la terre.
Observer ses prairies
L'hiver incroyablement doux a pour conséquence de faire progresser les cumuls de températures. Le soleil peut briller tant qu'il veut mais sans eau, l'herbe ne poussera pas. Les faibles pluviométries de cet hiver laissent craindre un début de printemps sec. Le redémarrage de la pousse risque fort d'être ralenti. A cela, il faut ajouter les risques importants de pullulation de rats taupiers. « Les éleveurs doivent observer leurs prairies davantage que d'ordinaire.» 
Mélodie Comte