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Crise viticole : le plan d'arrachage français transmis à Bruxelles

La France a notifié à Bruxelles un dispositif proposant de financer l’arrachage de vignes afin de pérenniser l’activité des exploitations viticoles. 

Crise viticole : le plan d'arrachage français transmis à Bruxelles

« La France a notifié à la Commission un dispositif de réduction définitive du potentiel viticole qui constitue le premier volet de réponses aux difficultés structurelles rencontrées par le secteur viticole », a annoncé le ministère de l’Agriculture, le 19 septembre dans un communiqué. Élaboré en concertation avec les services de la Commission européenne, le dispositif propose de financer l’arrachage de vignes afin de pérenniser l’activité des exploitations viticoles. Le montant de l’aide pourra « atteindre 4 000 € par hectare, pour une enveloppe prévisionnelle de 120 millions d'euros au vu du résultat de l’enquête », indique le ministère. Ce montant permettrait donc de compenser l'arrachage d'au moins 30 000 ha (sur un vignoble d’environ 800 000 ha).

Une fois ce dispositif validé par Bruxelles, un guichet d’aide pourra être ouvert à FranceAgriMer. Ce plan structurel vient s’ajouter à l’aide conjoncturelle de 80 M€ déployée depuis février dernier en direction des bassins viticoles concernés par la surproduction : sud-ouest, sud-est et sud de la vallée du Rhône.

Le plan d’arrachage serait octroyé « pour les agriculteurs qui abandonnent, sur les surfaces ainsi arrachées, les autorisations de plantation, et qui renoncent également à mobiliser ou à demander, pendant les six campagnes viticoles à venir (de 2024-2025 à 2028-2029), des autorisations de plantations nouvelles ».

« Je tiens à saluer les nombreuses heures de négociation de Jérôme Despey, viticulteur dans l'Hérault et premier vice-président de la FNSEA, pour obtenir ce dispositif, confie Sandrine Roussin, présidente de la FDSEA de la Drôme. Même si, pour certains viticulteurs, la somme prévue n'est pas assez élevée. »